Algérie

1000 milliards de dinars pour la « politique sociale »


En dépit des nombreux « efforts consentis » au fil des ans par l'Etat afin de résorber la précarité sociale en Algérie, reste que de nombreuses franges de la population nécessitent toujours un besoin d'aide accru. Ainsi, la loi de finances 2010 prévoit le dégagement d'un budget de près de 1000 milliards de dinars dans le cadre de la « politique sociale » de l'Etat. Le premier bénéficiaire de cette enveloppe sera le système de santé, hautement défaillant à plus d'un regard. Les subventions aux établissements hospitaliers atteindront quelque 453 milliards de dinars, allocation en hausse de plus de 8% par rapport à l'année précédente. Une aide « socioéconomique » est aussi prévue dans cette loi de finances, puisque l'Etat soutiendra le prix des produits alimentaires de première nécessité tels que les céréales, le lait et l'eau. D'un montant de 260 milliards de dinars, cette enveloppe inclut aussi le soutien des transports de marchandises, ainsi que des « prestations au profit de la population par des établissements publics à caractère économique ».La lutte contre le chômage et l'encouragement à la création d'emploi sera aussi pris en charge, puisque plus de 100 milliards de dinars y sont destinés. Ainsi, 84 milliards de dinars iront au financement des allocations forfaitaires de solidarité et la création d'emplois d'attente, tandis que 24 milliards de dinars renfloueront le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). De même, et dans le cadre des mesures d'encouragement à la création d'emplois par les entreprises, 10 milliards de dinars de ce budget seront destinés aux caisses de sécurité sociale, et ce, en contrepartie des abattements sur la part patronale des cotisations sociales. Quant à la révision du Salaire national minimum garanti (SNMG), 230 milliards de dinars seront impartis afin de couvrir les « incidences » de cette revalorisation. Les retraités et autres pensionnaires ne sont pas en reste, puisque diverses allocations ont été dégagées. 37 milliards de dinars de contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, en sus des 190 milliards de dinars de concours publics aux versements de pensions de retraites et petites, auxquels s'ajoutent les indemnités complémentaires des retraites et pensions.Une augmentation des bourses des étudiants et des stagiaires a aussi été décidée. Elle est en application depuis cette rentrée 2009. Cette hausse sera prise en charge par les 29 milliards de dinars impartis au volet « scolaire » de ces fonds, aux côtés des aides au bénéfice des enfants scolarisés issus de familles démunies. Quant aux indemnisations au profit des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale, elles atteignent la somme de 10 milliards de dinars. Ces sommes, particulièrement les « aides », sont, certes, salutaires, dès lors qu'elles permettent à un nombre croissant de familles de subsister. Toutefois, au regard de ces budgets de plus en plus faramineux, l'on peut s'inquiéter que des citoyens, en dépit des « mécanismes mis en place », ne puissent subvenir à leurs besoins. D'une part, un Etat prêt à faire la charité et à s'assurer « la paix sociale », d'autre part, un peuple auquel l'on n'a pas « appris à pêcher »'
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