Algérie

100 millions de dollars pour financer les échanges



Dans une rencontre, qui a eu lieu au siège de la Chambre de commerce, ils ont été plusieurs à manifester leur intérêt à lancer des projets dans le domaine de l'automobile, de la pièce détachée, du ciment, de l'agroalimentaire. Mais le problème, selon eux, réside dans « l'absence de garanties bancaires et de transferts de capitaux ». Les Iraniens qui ont découvert l'Algérie à l'occasion de l'exposition de leurs produits en 2006 où « une cinquantaine d'opérateurs ont fait le déplacement », se sont recroquevillés sur eux-mêmes puisqu'au fil du temps, « leur nombre s'est fait de plus en plus rare ». Ils seront encore une vingtaine, aujourd'hui, bien que leur visite fasse suite à la tenue de la commission mixte qu'ont co-présidée, à Téhéran, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et son homologue iranien. Les Iraniens parlent également de « problèmes de participation sur un pied d'égalité » de leurs entreprises aux appels d'offres. Il est évident que les Algériens ont nié toute discrimination à l'égard des entreprises iraniennes, qui serait « dictée par des entreprises étrangères ». Celles-ci veulent seulement « profiter du gré à gré », explique un expert qui reconnaît toutefois que les « cautions des banques iraniennes ne sont pas acceptées ». Apparemment, les Iraniens, pour échapper au risque de gel de leurs avoirs et de boycott de leur banque centrale par l'Occident ont mis en avant la nécessité de créer une banque algéro-iranienne, ce qui « facilitera le commerce en monnaie nationale sans passer par le dollar ou l'euro », une décision qui ne relève pas des prérogatives des opérateurs.UN CONSEIL D'AFFAIRES DE 14 MEMBRES INSTALLE
Pour l'heure, une solution est toute trouvée, dira le président de la Chambre de commerce et d'industrie algérienne (CACI) qui appelle à actionner le Fonds de partenariat algéro-iranien doté de 100 millions de dollars, à raison de 50-50%. Ce fonds pourrait être « doté de sommes supplémentaires si le besoin se fait sentir », explique Tahar Khelil. Ce dernier a profité de l'occasion pour appeler les Iraniens, à passer des affaires ou du simple commerce - où les échanges atteignent les 40 millions de dollars par an -, aux investissements. Un message bien reçu par le chef de délégation, le président de la Chambre de commerce d'Iran, Mohamed Nahavandian qui a proposé divers axes de coopération d'autant que « le programme quinquennal 2010-2014 offre plusieurs opportunités ». Le problème n'est pas réglé à cent pour cent, pour autant, car il faudra relancer l'idée d'une liaison maritime pour dynamiser les échanges, une liaison aérienne aussi. N'empêche que cette fois-ci, les choses semblent aller dans le bon sens avec l'installation officielle, aujourd'hui, ici à Alger, d'un Conseil d'affaires décidé en novembre dernier. Il est composé de 14 membres dont 7 Algériens, à leur tête le P-DG de Ferrovial, une entreprise qui a beaucoup de projets avec les Iraniens. Les deux représentants (algérien et iranien) devront établir, dans les six mois, un compte rendu de ce qui a été réalisé et des obstacles qui se dressent encore sur la voie de la coopération entre les deux pays.


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