«100 milliards de dollars par an pour arrêter le réchauffement climatique»

Cette manifestation ? prélude à la 21e conférence des Nations unies de Paris en décembre prochain ? qui réunit quelque 5500 acteurs méditerranéens (société civile, collectivités locales, représentants d'entreprises économiques?)«Il est évident qu'un des déterminants du succès est de savoir s'il y aura un engagement suffisant des pays riches (?). C'est une grande bataille et on ne sait pas quelle en sera l'issue (?). Objectivement, on sait que c'est dans cette direction qu'il faut aller», a déclaré M. Fabius. Des propos peu rassurants, selon les observateurs, qui estiment que vu «la crise qui sévit dans le monde, peu d'Etats, puissent-ils être riches, gardent cette mobilisation et surtout cette motivation pour cette cause».Mobiliser 100 milliards de dollars par an, à partir de l'année 2020 (chiffre donné par le ministre) n'est pas facile.Vingt-quatre heures avant l'intervention de M. Fabius, le président de la République française avait déjà donné le ton sur la complexité de ce combat en soulignant : «Jusqu'à aujourd'hui, 39 pays seulement sur 200 ont intégré l'initiative de contribution à la réduction des gaz à effet de serre.» «Le financement, c'est la question cruciale.Il n'y aura d'accord à Paris que s'il y a des financements.» Ce qui montre, on ne peut mieux, le peu d'entrain des gouvernements à mettre la main à la poche pour sauver Dame Nature.Parce qu'il faut de l'argent, beaucoup d'argent pour cette cause.Dur combat pour l'humanité, car pour contenir ces «caprices de la nature», c'est-à-dire maintenir l'effet de serre à 2°C d'ici la fin du siècle, il faut que les «collectivités locales, les entreprises, les associations, les citoyens tout court doivent essentiellement y contribuer». Et les Etats doivent être plus efficaces.