10 millions de vaccinés avant la fin septembre

Peut-on espérer un retour à la vie normale d'ici l'année prochaine' L'Algérie est-elle en mesure de vacciner la moitié de la population avant la fin de l'année en cours' Ce sont autant de questions qui méritent d'être posées, après les nouvelles affirmations du DG de l'institut Pasteur, Fawzi Derrar. Ce responsable a déclaré que «nous allons pouvoir vacciner 10 millions de citoyens avant la fin du mois prochain, et nous allons atteindre près de 20 millions de personnes vaccinées vers la fin du mois d'octobre prochain.Pour ce faire, le DG de l'IPA a révélé que l'Algérie a passé commande pour la réception de 15 millions de doses de vaccins avant la fin septembre prochain. Cela avant de préciser que «nous recevrons neuf millions de doses durant le mois courant, et nous aurons près de 20 millions de doses du vaccin Sinovac en sus des autres vaccins». Cet objectif est-il réaliste, sachant que nous étions, il y a une semaine, à 724 812 personnes entièrement vaccinées, et à 3,5 millions de citoyens ayant reçu une première injection du vaccin contre la Covid-19' Comment nos responsables comptent-ils améliorer le rythme de vaccination'
Plusieurs mesures sont d'ores et déjà prévues. Il y a d'abord le lancement «imminent» de la campagne de vaccination contre la Covid-19, au niveau des 4 500 officines de pharmacies réquisitionnées à cet effet. Et puis, il y a l'ouverture continue des espaces de vaccination. On assiste, ces dernières semaines, à la réquisition incessante de mosquées, de salles de sport, d'écoles et d'espaces publics dédiés à la vaccination.
Parallèlement à ce qui est précité, nous assistons à une prise de conscience collective de l'intérêt de se vacciner contre la pandémie.
Celle-ci a boosté la campagne de vaccination en cours. Elle est née de la peur de la troisième vague, qui emporte des centaines de personnes quotidiennement. La prise de conscience des citoyens, qui hésitaient à se faire vacciner, fait parallèlement, petit à petit, son chemin. Elle s'élargit auprès des Algériens. Ils craignent de moins en moins les effets secondaires des vaccins qui inquiétaient, au début de la campagne de vaccination, une frange importante de la société. Un constat qui ne peut pas passer inaperçu quand la dépendance aux écrans nous tient. Des publications d'internautes qui n'hésitent pas à afficher, fièrement, qu'ils ont reçu leur première dose de vaccin, inondent la Toile. Le poids des réseaux sociaux est, en effet, l'autre élément qui pourrait apporter un nouveau souffle à la campagne de vaccination.
Les annonces de l'obligation de présentation d'un pass vaccinal pour accéder, prochainement, aux lieux publics, serait un autre élément ayant conduit les citoyens à se faire vacciner.
Le pass sanitaire est, pour rappel, obligatoire dans plusieurs universités du pays. Et il est possible de voir cette mesure se généraliser dans les campus et autres lieux.