Algérie

«10% des informations sont concernées par le risque de piratage»


- La préoccupation en matière de sécurité informatique est mise de côté au sein des entreprises algériennes, comment l'expliquez-vous ' Cette préoccupation n'est pas du tout prise en charge d'une manière efficace, on voit que ça fait peur. D'autre part, les responsables ne sont pas à  un niveau tel qu'ils peuvent apprécier quel est le risque qui menace leur entreprise, alors que les informaticiens sont beaucoup plus préoccupés par le quotidien. C'est pour cela que cette question est délaissée. C'est quand survient le problème qu'on commence à  s'intéresser à  la chose. Or, cette réticence a un effet de blocage et ne permet pas à  l'entreprise d'avancer. Les chefs d'entreprise se disent que s'ils utilisent les nouvelles technologies, l'internet, le Cloud Computing, ils vont s'exposer au piratage, etc. Or, aujourd'hui, on est obligés de partager l'information et il y a suffisamment de logiciels et de technologie qui leur permetten de se prémunir. Partager l'information permet de faire un bon management. Exemple, pour un ministère qui a des directions dans 48 wilayas, le fait de partager un document avec toutes ses directions à  distance en utilisant internet par exemple, lui ferait gagner plus de temps que s'il envoyait des fax. Il faut se poser la question de savoir si cette information est tellement stratégique qu'il ne faut pas qu'elle soit partagée.

- Quelle est la part de l'information qui peut àªtre partagée sans risque, selon vous ' Au sein des entreprises algériennes, mis à  part les banques ou assurances, où les organismes où l'on détient des informations à  caractère médical, tout le reste peut àªtre partagé sur le Net à  travers des outils de sécurité. Cela signifie que le risque de ce qui peut àªtre détourné et utilisé à  des fins malveillantes ne concerne que 10% des informations qui sont détenues. Cela ne nous empêche pas donc de partager l'information et de la transmettre via le réseau internet. Ne pas le faire occasionne un retard immense pour nos entreprises en matière de développement de nouvelles technologies.

- Est-ce que cette réticence concerne aussi bien les organismes étatiques que les entreprises privées ' Non, je ne crois pas. Au niveau des entreprises privées, je peux vous citer mon exemple, mois j'ai 98% de mon information qui est partagée sur le Cloud, c'est-à-dire sur internet partagé avec mes collaborateurs et cela facilite le travail énormément.
Les entreprises publiques commencent à  prendre conscience, alors que l'administration reste quant à  elle très en retard. C'est d'ailleurs pour cela qu'on ne peut pas avoir une information crédible.   - Quelles sont les menaces qui pèsent aujourd'hui sur les entreprises en matière de sécurité informatique ' La menace première reste le hacking parce qu'il y a une vraie possibilité de nuire.
En Algérie, on ne fait pas encore des transferts et des exécutions de virement bancaire par internet il y a donc moins de menaces. Mais les risques de piratage dans un souci d'espionnage par exemple concerne beaucoup plus les grandes entreprises stratégiques qui doivent se prémunir. Une charte de sécurité au sein de l'entreprise devient indispensable. Il faut en discuter, en débattre et même se faire auditer par des professionnels comme on aurait tendance à  le faire en matière de comptabilité ou de finances.                    
 
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