10 derniers jours du ramadhan.. Entre la dimension religieuse et l'aspect économique

Les 10 derniers du ramadhan occupent une place spéciale chez les musulmans. Dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, les rues des villes connaissent ces temps-ci une animation certaine. Toutes les routes sont encombrées. Les espaces de stationnement deviennent chers eux aussi. Il est difficile de se frayer un chemin sur les trottoirs tant ces derniers sont bondés. Même les enfants occupent les espaces situés à côté des commerces. Ceux-ci sont dans la même situation de jour comme de nuit. Les vendeurs n'ont de répit que pendant le f'tour. Ils sont sollicités de toute part qui pour un essai de vêtement, qui pour un prix, qui pour un renseignement. Les parents sont pressés, leurs enfants aussi. Tous veulent s'acquitter de cette tâche le plus rapidement possible. Dans la ville de Bordj Bou Arréridj qui reçoit la visite des habitants des 34 communes de la wilaya, tous les commerces sont pris d'assaut. Mais il y a un quartier qui subit le maximum de pression. Il s'agit du faubourg des jardins appelé El Koucha.Pratiquement tous les commerces de vêtements et de chaussures sont concentrés dans ce quartier ou le mètre carré vaut de l'or. C'est que l'acheteur est sûr de faire des affaires pour rester dans l'aspect économique de la question. Les clients peuvent trouver ce qu'ils veulent en termes de goût, d'origine et même de prix. A propos de cet aspect, les gens que nous avons rencontrés avouent que les tarifs affichés cette année sont élevés. Il faut au moins 5000 dinars pour avoir un seul article, témoignent-ils. La dévaluation du dinar est passée par là sans doute puisque les vendeurs eux aussi se plaignent des difficultés pour s'approvisionner de l'étranger face à une faiblesse de la production nationale.
Tout le monde se plaint. Mais cela n'empêche pas les ventes de se faire comme le montre le nombre de sachets que les clients sortent des magasins. Devoir religieux, habitude ou besoin économique, les derniers jours du ramadhan, en dépit de toutes les contraintes, ne changeront jamais, apparemment. Ils sont importants pour les algériens en général et les bordjiens en particulier. Ce qui les pousse à les attendre avec impatience chaque année.