Algérie

10 conteneurs de pièces détachées bloqués au port



Dix conteneursrenfermant des pièces détachées importées de France, d'Italie, d'Espagne etd'Asie sont actuellement bloqués au port d'Oran, en attendant leur mise enconformité. En effet,l'inclusion du secteur industriel, notamment la pièce de rechange, dans lecircuit du contrôle aux frontières s'est traduit, depuis l'application dudécret en juillet 2006, par de nombreux refoulements de marchandises pourdéfaut d'étiquetage en langue nationale. Ainsi, 10 conteneurs de piècesdétachées viennent d'être frappés d'un refus d'admission sur le territoirenational, apprend-on de source portuaire. Le contrôle opéré par les inspecteurschargés de la qualité et de la conformité des produits importés du port d'Orana révélé que ces pièces détachées n'avaient aucune mention définissant lanature ou autres indications en langue nationale. Ainsi, et conformément à laréglementation, une décision de refus d'admission a été notifiée auximportateurs en application des textes de loi qui régissent ce volet. Au portd'Oran, ils étaient nombreux à afficher leur étonnement quant à cettedisposition qui vient entraver leurs activités commerciales. Pour lesresponsables concernés, cette disposition n'est, en effet, que l'applicationpure et simple des textes émanant du ministère du Commerce visant à sécuriserles importations. Les orientations du ministère du Commerce sont claires à cesujet. Celles-ci encadrent la méthodologie et la procédure qui devra êtrerespectée à la suite des différentes rencontres tenues dans ce cadre par lesresponsables de la direction générale chargée du contrôle. «Nous avons organiséplusieurs rencontres allant dans le cadre de la vulgarisation de ce décretspécifique au contrôle aux frontières depuis sa mise en application en juilletdernier», précise la même source. Toutefois, les opérateurs économiquesspécialisés dans le créneau avaient déjà fait leurs commandes auprès de leursfournisseurs. «Comment faire face à cet imbroglio ?», s'interrogent-ils. Lesimportateurs signalent l'absence d'informations concernant cette arabisationexigée pour les pièces détachées. «Nous n'avons même pas été informés sur cettemesure, ni sur ses détails, ni sur sa faisabilité et ses modes techniques»,ajoutent-ils. Ils ne savent plus s'il faut renvoyer les marchandises déjàcommandées ou refouler celles-ci. Au niveau du service chargé de ce dossier, ladéclaration de toute mention essentielle doit être obligatoire. Elle doitporter sur la nature, l'origine la marque commerciale, pays d'origine ou deprovenance, la raison sociale et l'adresse de l'importateur en languenationale. En plus, l'étiquetage doit cibler l'unité de vente de la pièce. Cesprécisions visent à s'assurer de la conformité du produit, de l'identifier àl'origine, apprend-on. Par ailleurs, en attendant l'élaboration des textesspécifiques concernant la gamme de produits importés (pièces détachées,électroménager et autres), les inspecteurs de la qualité se réfèrent àl'article 3 de la loi 89-02 définissant les règles générales liées à laprotection de la santé du consommateur.  Par ailleurs, face à cette situation quipénalise de nombreux opérateurs, des mesures d'assouplissements ont été prévuesdans le nouveau décret mis en application en juillet 2006. Les opérateurspeuvent procéder à la mise en conformité de leurs produits autrement ditétiqueter en langue nationale leurs marchandises soit dans des entrepôts sousdouanes ou des entrepôts appropriés.


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