10 ans pour les acolytes de l'émir El Khechkhach

Deux acolytes de l'émir El Khechkhach ont écopé de dix ans de prison ferme suite à un procès qui a duré toute la journée d'hier au tribunal criminel de la ville de Tizi Ouzou.
Après une audience qui s'est poursuivie jusqu'à tard dans la soirée, le juge a rendu son verdict et des condamnations ont été prononcées à l'encontre des huit prévenus.
Ainsi donc, après le plaidoyer de la défense et après avoir entendu les témoins et les prévenus, le juge a condamné H. Samira et B. Ramdane à une peine de dix années de prison ferme. La même sentence a été prononcée à l'encontre des autres prévenus. Selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, la première accusée serait en connivence avec l'émir El Khechkhach qui dirigeait la sériet de Béni Douala. Celui-ci, pour rappel, a été abattu par les forces de sécurité en juillet de l'année 2011. Bien qu'elle ait nié devant le juge les faits qui lui sont reprochés, H. Samira, agée de 24 ans, a écopé d'une peine de dix ans alors que le procureur avait requis la peine capitale. Celle-ci avait, en effet, nié avoir été au courant des agissements de son compagnon qui s'adonnait à des activités de kidnappings et de faux barrages. Elle serait d'ailleurs, impliquée dans l'attentat qui a visé l'an dernier le convoi du détachement de la Marine nationale basé dans la ville littorale d'Azeffoun. Selon le rapport de police, ce même groupe est impliqué dans l'enlèvement de Mourad Bilek, proche parent d'un grand entrepreneur de la région de Béni Douala avec demande de rançon. Toutefois, devant le juge, les deux prévenus ont nié ces faits qui leur sont reprochés. La première affirmait qu'elle avait fait ces aveux pour fuir des problèmes familiaux alors que le second se disait arrêté par erreur car ce jour-là, il était allé en voiture mener un proche chez lui à Aït Abdelmoumen. Son arrestation ne serait qu'une erreur car il avait fui le barrage de police croyant qu'il s'agissait de terroristes armés. Les acolytes condamnés hier, ont également été écroués quelques semaines plus tard mais les enlèvements et les actions terroristes n'ont pas pris fin. Bien au contraire, les kidnappings ont frappé d'autres personnes. La ville d'Azeffoun a été le théâtre de plusieurs attentats plus sanglants rien que pour ce mois de mai qui vient de s'écouler.