Algérie

10 ans de taxi


L'inénarrable Monsieur Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, vient d'offrir à l'Algérie qui cauchemarde un nouveau rêve. Alors qu'il a participé à la surtaxe des véhicules puis à l'interdiction du crédit automobile, alors qu'il a déclaré ensuite qu'installer des usines de montage était une mauvaise idée, le chef du redressement économique global avait surpris tout le monde en sortant de son chapeau magique la solution aux problèmes de déplacement : la voiture algérienne, un véhicule improbable qui roulerait avec du vent et des rumeurs, selon les mauvaises langues. D'après le ministre, ce projet était pratiquement lancé et les contrats signés, mais le protégé du président a annoncé il y a quelques jours, à ceux qui ne l'écoutent plus, que cette voiture pourrait voir le jour dans 10 ans. Sauf qu'on sera mort(s) dans 10 ans. Comme une partie d'entre nous, il n'assistera probablement pas à la naissance de la voiture algérienne.Le bilan est à la hauteur de l'homme ; cet ex-professeur très moyen à l'université aura, en une décennie, réussi à ne pas faire avancer l'Algérie économique d'un centimètre. Et promis pour dans 10 ans au minimum, soit 20 ans après sa nomination à la tête de l'économie, un vague projet de voiture pour un pays qui n'avance pas. Il faut rappeler que M. Temmar a dépensé des milliards dans des études confiées aux étrangers, études dont la qualité est douteuse et qui n'ont pas aidé l'Algérie. Aujourd'hui, la question économique centrale n'est plus de savoir comment structurer une économie digne de ce nom, mais bien que faire de M. Temmar ' Les plus radicaux conseillent de lui donner de l'argent pour qu'il voyage, les autres de le placer à la tête du ministère de la conquête spatiale. En espérant que M. Hamid Temmar trouve rapidement un sens à sa vie, lui qui a bien sûr une voiture, et étrangère, 10 taxis nous attendent.
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