Ils étaient 12 l'année passée et 20 petits génies l'année d'avant.Cette année, il n'y a point d'essaim. Ils ne sont pas nombreux à avoir fait un carton plein à l'examen de 5e. Parmi tous les candidats de la wilaya de Béjaïa, une lauréate, une seule, a pu le faire en décrochant un 10/10, plein et beau. Mais avant de la présenter, il faudra dire le cafouillis qui a accompagné l'identité de la meilleure lauréate de la wilaya. Dans la précipitation, on avait d'abord annoncé une élève d'Amizour avec un 9,88. Puis un communiqué de l'APC de Tinebdar est venu pour se vanter que la meilleure élève est une enfant de cette commune avec un 9,90. Les résultats sont serrés, tout se joue à quelques poussières après la virgule. Au moment où se tenait cette enchère aux notes, une élève de l'école Maghres, au centre ville de Béjaïa, admirait son 10 sur 10. Ouazar Asma est la meilleure lauréate de la 5e dans la wilaya. On lui a demandé ses sentiments lorsqu'on lui a annoncé le résultat. «J'étais heureuse», répond-elle, tout simplement, du ton d'une fillette on ne peut plus sûre d'elle.Et, pour récompense, on lui a donné de l'argent et l'avons inondée de félicitations. «C'est une bonne chose que de rendre heureux ma maman et mon papa» ajoute-t-elle. Au sortir de l'examen de la 5e, Asma a montré ses brouillons à sa famille. «On m'a dit que j'avais tout juste» se souvient-elle sans trop s'attendre à être la meilleure. «C'était facile» dit-elle, son précieux bulletin de notes bien serré dans ses petites mains moites. C'est la première fois qu'Asma décroche une telle moyenne. Elle n'a pas été la meilleure de son groupe pendant ses cinq années du primaire, mais elle s'est accrochée au peloton de tête, elle qui «aime toutes les matières».Mais lorsqu'elle dessine, elle n'a toujours, pas la note complète, mais la maximale. «Pour réussir, il faut se concentrer en classe et réviser ses cours à la maison», conseille-t-elle, elle qui se lève aux aurores pour se préparer à ses compositions. Le 12 septembre prochain, Asma fêtera ses 11 ans. A cette date, elle aura pris place dans un collège pour continuer son chemin vers d'autres succès. Que voudra-t-elle devenir ' «Ima (ou) médecin ima enseignante», répond-elle, hésitante. «Médecin c'est mieux, il soigne les gens», tente-t-elle de trancher. «Médecin ou enseignante, c'est kif kif !» finit-elle par dire. Asma sait en tout cas qu'elle a comblé de bonheur ses parents.
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Posté Le : 31/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Medjdoub
Source : www.elwatan.com