10 000 voyageurs otages à Mostaganem

Du coup, ce sont plus de 10 000 voyageurs qui ont été contraints de trouver un autre moyen de transport afin de rejoindre leur lieu de travail ou l'université d'Oran. Contraints et forcés, ces voyageurs se sont rabattus sur les taxis collectifs, voire individuels.
Trop heureux de l'aubaine, les chauffeurs de taxi n'ont pas pris de gants afin de «délester» ces pauvres voyageurs d'une somme fixée à  150 DA le matin mais qui a atteint 500 DA en fin de journée. Selon certains opérateurs, l'origine du problème serait liée à  la décision de la direction des transports de limiter le temps de stationnement à  5 minutes au lieu de 15 minutes précédemment. On explique que cette réduction serait imposée à  l'administration en raison de l'augmentation du nombre de transporteurs. Il s'agirait d'opérateurs ayant récemment bénéficié d'une licence pour les lignes Mostaganem-Arzew et Mostaganem-Oran, les plus lucratives de la région. Cette arrivée de nouveaux opérateurs s'inscrirait dans le cadre de la concurrence, ce que de nombreux transporteurs réfutent au motif que cette opération serait motivée par d'autres considérations. A l'heure où les milliers d'usagers sont pris en étau, des transporteurs engagent un véritable bras de fer avec une administration décidée à  aller jusqu'au bout de sa logique, oubliant que le premier devoir des uns et des autres est de faciliter le déplacement des citoyens au moindre coût et, si possible, sans le moindre désagrément. Le pire est à  venir car ce bras de fer n'est pas près de prendre fin tant les positions des uns et des autres semblent inconciliables.