Algérie

10 000 patients en attente de greffe



10 000 patients en attente de greffe
Le Pr Rayane a précisé que 10 000 sujets nécessitant une transplantation, dont 5 448 aux stades 4 et 5, voire des phases sévères et ultimes, sont toujours en attente de greffe tant le don d'organes est rare, pour ne pas dire nul.L'Algérie, qui enregistrait 100 insuffisants rénaux en 1989, compte aujourd'hui environ 21 000 personnes atteintes de cette maladie, dont 12 831 sont dialysées au niveau des centres relevant du secteur public et 8169 au niveau du secteur libéral. C'est du moins ce qu'a déclaré le professeur T. Rayane de l'Institut national du rein de Blida, lors d'une journée scientifique sur le don d'organes abritée, avant-hier, par l'INSFPM de Tiaret et initiée conjointement par la DSPRH, l'ODEJ et la Fédération nationale des insuffisants rénaux. Le Pr Rayane a précisé que 10 000 sujets nécessitant une transplantation, dont 5 448 sont aux stades 4 et 5, voire des phases sévères et ultimes, sont toujours en attente de greffe tant le don d'organes est rare, pour ne pas dire nul. Dans la foulée, il dira que ce constat se confirme quand on sait que seulement 1600 sujets ont été greffés en Algérie depuis 1986, dont 8 prélèvements seulement sont opérés sur des cadavres. Dans ce contexte, il affirmera que la culture de la greffe d'organes sur des cadavres n'est pas encore ancrée dans la conscience collective en raison des impérities qui entourent ce concept et que les transplantations d'organes en Algérie se font généralement à partir de donneurs vivants apparentés. Néanmoins, le Pr Rayane a souligné que l'Algérie dispose actuellement de 11 097 générateurs répartis à travers 13 centres de greffe d'organes, dont deux appartiennent à l'ANP, et 320 centres d'hémodialyse qui sont pris en main par 500 néphrologues. Sur un autre volet, il a révélé que le bilan pré-greffe est estimé à plus de 13 000 dinars/sujet et que la dépense annuelle nationale pour la couverture des patients atteints de cette maladie est évaluée 25 milliards de dinars. Pour sa part, le Pr Benabadi, chef du service néphrologie au CHU de Beni Messous, parlant de la transplantation rénale, considère que l'Algérie est à la traîne et ce, faute d'une politique sérieuse axée sur une sensibilisation de haut niveau en direction des éventuels donateurs pour faire face à cette maladie qui demeure insidieuse et méconnue du grand public. Il a ainsi appelé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs à s'associer à la campagne de sensibilisation en mobilisant les imams pour des prêches devant aiguillonner les citoyens à prendre conscience dans ce sens. Toutefois, l'objectif de cette rencontre, à laquelle sont associés un avocat et un imam pour situer les choses sur le plan juridique et religieux, en vertu de la loi 85-05 portant sur la protection et la promotion de la santé, est de fusionner le corps médical avec les patients et la société civile pour une vision commune et un débat autour de la notion du don d'organes.R. SALEM




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