Algérie

10 000 nouveaux cas de cancer du sein chaque année



Cancer ! Six terribles lettres qui donnent des sueurs froides à tous les êtres de par le monde. Fléau mondial, ce phénoméne ne cesse de prendre de l'ampleur nonobstant toutes les politiques de prévention et dépistages menées ici et là. Ce mal du siècle a connu une progression spectaculaire. Due, pour l'essentiel, aux nouvelles habitudes alimentaires, l'hygiène de vie et autres facteurs autant endogènes qu'exogènes.
Maladie qui frappe, sans distinction de sexe, elle n'a de cesse de semer consternation et désolation puisque n'épargnant ni adultes ni enfants. Aujourd'hui, et malgré une mobilisation mondiale contre ce fléau des temps modernes qui emporte, chaque année, des millions d'âmes, les statistiques portant décès restent encore effrayantes. L'Algérie, bien que dépassée au début, elle ne s'en est pas moins ressaisie par la suite en définissant une véritable stratégie de lutte contre ce fléau universel. Qu'il faut combattre sans répit... Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers de la femme non seulement dans le monde, mais, aussi, en Algérie. Près de 10 000 nouveaux cas du cancer du sein sont enregistrés chaque année dans notre pays. L'incidence de ce cancer a été multiplié par 5 en moins de 10 ans. Un chiffre effarant qui interpelle à une réflexion plus accrue quant à sa prise en charge. Malgré tous les efforts des professionnels de la santé et des pouvoirs publics, cette prise en charge ne répond pas encore aux besoins des personnes en attente par le cancer du sein. Cette maladie représente une des principales causes de mortalité chez nous. Une mortalité très élevée est due principalement à un diagnostic souvent tardif et à un suivi difficile et coûteux. Les infrastructures de soins existantes sont insuffisantes pour prendre en charge l'ensemble des cancers diagnostiqués. Le centre Pierre et Marie-Curie arrive à saturation et ne peut plus répondre à des demandes qui viennent de tout le territoire national. La chimiothérapie n'est utilisée qu'au niveau de quatre services universitaires d'oncologie médicale. En ce qui concerne la radiothérapie, elle constitue un véritable goulot d'étranglement dans la mesure où elle se pratique dans seulement cinq structures existantes. Ces dernières totalisent 12 appareils soit un ratio de 0,4 appareil pour un million d'habitants. Ce constat explique qu'un grand nombre de patients n'ont accès à aucun traitement contre leur maladie. Conscient de ces insuffisances en matière de prise en charge des malades atteints du cancer, le président de la République est intervenu personnellement en désignant le professeur Zitouni pour prendre en charge cet épineux dossier. Sollicité, ce dernier, affirme qu'il «est là pour faire une évaluation de la situation, que ce bilan se fait au jour le jour et qu'il communiquera les décisions prises une fois l'évaluation achevée.» Il est impératif, et les pouvoirs publics en sont conscients, qu'un programme national de prévention et de lutte contre cette maladie doit être mis en place. Ce programme doit prévoir en outre de renforcer et densifier le réseau des hôpitaux spécialisés en intensifiant les centres anticancéreux. Il existe une quinzaine de centres répartis à travers le pays. Il était prévu depuis deux ans la réalisation d'un institut national du cancer appelé à devenir un centre référentiel en matière de recherche, de formation et de soin de haut niveau. Cette structure n'a toujours pas vu le jour. Il n'existe que trois CAC et deux services hospitaliers d'oncologie et de radiothérapie à l'échelle nationale. Ils sont 28 000 malades atteints du cancer qui attendent une radiothérapie, soit une année d'attente. Les associations s'occupant de cancéreux vont jusqu'à proposer d'envoyer les malades à l'étranger pour une prise en charge. Proposition a laquelle le ministre de la Santé, M. Ziari, a répliqué par la mise en place très prochainement de nouvelles structures et de nouveaux mécanismes de prise en charge des cancéreux. L'idéal, pour ces associations notamment l'association El-Amel qui milite pour une meilleurs prise en charge des malade, «l'idéal est d'arriver à une généralisation du dépistage du cancer du sein, seule solution à cette pathologie». Mais un dépistage de masse est-il possible devant l'incapacité des moyens existants et l'absence de la culture de prévention chez les algériennes'


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