10.000 agents de sauvetage mobilisés pour la saison estivale

C'est bientôt le début de la saison de l'été (21 juin prochain) synonyme du largage de la saison estivale, une période cruciale et ardue pour les équipes de sauvetage relevant de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), lorsque ces dernières multiplient par quatre les opérations d'intervention pour sauver des personnes en noyade à travers les 456 plages autorisées à la baignade.Hier et à travers un communiqué rendu public par la Cellule de communication relevant de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), cette dernière a annoncé l'entrée en vigueur du plan spécial pour la saison estivale et le déploiement de 10.107 agents de sauvetage à travers 14 wilayas côtières comprenant 456 plages autorisées à la baignade dans le cadre d'un dispositif de surveillance draconien.
« La Direction générale de la Protection civile a installé, avant-hier mardi 4 juin 2024, son dispositif de surveillance pour sécuriser des plages au niveau de 14 wilayas côtières, en prévision de la saison estivale », a fait part le bulletin spécial de la DGPC.
Expliquant davantage son plan sécuritaire pour cet été, la Protection civile a informé que «?10.107 agents assureront la surveillance de 456 plages autorisées à la baignade au niveau des wilayas de Chlef, Béjaïa, Tlemcen, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Skikda, Annaba, Mostaganem, Oran, Boumerdès, El-Tarf, Tipasa, et Ain Témouchent », a précisé la même source. Parmi l'effectif mobilisé, souligne ledit communiqué, « 985 agents, 369 maîtres-nageurs et 8.753 agents saisonniers?», explicite le communiqué. En plus de la mobilisation de plus de 10.000 agents de sauvetage, la DGPC a incorporé, également, un lourd matériel permettant une grande efficacité dans les opérations d'intervention et de sauvetage. A cet effet, la Direction générale de la Protection civile a mobilisé « 254 canots, 799 gilets de sauvetage, 2.415 bouées de sauvetage, outre 1.938 unités de masques de plongée et de palmes?», dénombre la DGPC. Cette forte mobilisation des unités de sauvetage avec des moyens lourds annoncée par la Direction générale de la Protection civile est venue en temps opportun, car de nombreux cas de noyade de jeunes enfants sont signalés déjà à travers des plages et, surtout, dans les réserves d'eau et lacs.
Pas plus tard qu'avant-hier, un homme âgé de 30 ans a été repêché sans vie par les plongeurs de la Protection civile au niveau d'une zone rocheuse qui fait partie de la plage Delphine relevant de la wilaya côtière d'Oran. La dépouille de la victime à été évacuée, avant-hier, vers la morgue de l'hôpital d'Arzou. Ce cas de noyade en mer a été précédé par des dizaines de cas pareils, il s'agit dans la majorité des cas, des enfants. Au total, et depuis le 1er mai dernier est jusqu'au 5 juin passé, une quinzaine d'enfants et huit hommes ont perdu la vie en mer, dans les réserves d'eau et dans les lacs. Nous y sommes déjà à 23 noyades mortels depuis le 1er mai dernier et ce n'est, malheureusement, que le début puisque la saison estivale, cette période de canicule torride, fera bientôt son entrée. Rappelons-nous du drame survenu à la plage des Sablettes d'Alger durant la nuit du 11 mai dernier, lorsque 5 écoliers de Médéa venus en excursion scolaire organisée par une Association locale avaient péris en mer. Un malheur qui avait secoué tout le pays.
En face, d'autres enfants et jeunes personnes avaient trouvé la mort dans des situations similaires à celle de la plage des Sablettes d'Alger. Il s'agit de dix autres décès par noyade signalés dans les réserves d'eau à travers les wilayas de Tizi Ouzou, Tipasa, Blida, Annaba,Oran, Djelfa et enfin Sétif. Les dix victimes sont âgées entre 10 et 40 ans, tous des jeunes. Chaque jour, les équipes de sauvetage relevant de la Protection civile mènent des dizaines d'intervention en mer, lacs et réserves d'eau pour sauver des personnes noyées. En 2023, plus de 200 personnes avaient péris en mer, à travers les réserves d'eau et lacs. La montée des températures durant la saison de l'été frôlant presque les 50 degrés Celsius poussent des milliers de citoyens à se rendre en mer, une sorte d'alerte maximale pour les équipes de sauvetage de la Protection civile, où la vigilance sera à son comble et la surveillance des baigneurs devient une question prioritaire. Une tâche très difficile.
Sofiane Abi