Algérie

1.800 km de voies ferrées à réaliser par ferrovial



L'entreprise algérienne Ferrovial et la Société Nationale du Transport Ferroviaire ont convenu d'un accord portant sur la production de 1.800 wagons destinés au transport du phosphate et du fer.C'est ce qu'a affirmé le président directeur général (P-dg) de Ferrovial, El Hachemi. Bouyoucef. Il a été contacté pour de plus amples détails sur ce dossier générateur de richesses avec le transport du fer et du phosphate et d'emplois, deux cent nouveaux agents sont venus s'ajouter aux 300 anciens. Les délais impartis pour la matérialisation de ce projet prévu pour être entamé début 2019 est de 36 mois. C'està-dire que l'année 2021 serait celle de l'extraction du minerai, la production et l'exportation du phosphate et du fer. Ce que confirment les informations succinctement communiquées par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, lors de la première étape de sa visite de travail. Elle devait le conduire le lendemain, dans la wilaya de Tébessa. Le ministre avait assuré que l'Algérie disposerait du plus important minerai de phosphate d'Afrique et même du monde. Il avait appelé au partenariat. «La mise en place de toutes les installations de production et la réhabilitation de la voie ferrée Tébessa-Annaba nécessiteront une enveloppe financière de 10 milliards de dollars. D'où la nécessité de trouver des partenaires», avait-il affirmé. Le projet titanesque de ce rail intégrateur devra nécessiter des investissements lourds. Ce qui explique le déplacement dans les deux wilayas (Tébessa-Annaba) du ministre. Interpellé par ce dernier sur les capacités de son entreprise à répondre aux exigences qu'impose pareil marché, le P-dg de Ferrovial s'est engagé à réunir sans délais les moyens humains et matériels nécessaires. Fruit d'une longue réflexion sous régionale, la «boucle ferroviaire» se décompose en deux parties, à savoir la liaison Tébessa-Annaba-Souk-Ahras-Annaba. Elle s'étale sur quelques 3.000 km dont plus d'un millier de construction neuve et une longueur similaire en réseau à réhabiliter. La réalisation de cette liaison ferroviaire devra contribuer à la création des conditions d'une croissance économique régionale forte et durable, grâce au renforcement de l'intégration régionale, selon le ministre de l'Energie et des Mines qui s'était exprimé lors de sa visite à Annaba et Tébessa. Il faut en effet, savoir que les récentes découvertes des gisements de phosphate dans notre pays et les contraintes d'approvisionnement en minerais de fer et de phosphate ainsi que la volatilité des prix internationaux ont imposé le caractère stratégique des deux projets. La dernière visite du ministre de l'Energie et des Mines à Annaba et Tébessa est un message destiné aux proches collaborateurs, quant à la vitesse supérieure que vient de prendre ce projet de 10 milliards de dollars. Un montant qui a fait sursauter plus d'un quant à son engagement réel par l'Etat. Youcef Yousfi est donc passé à la vitesse supérieure. Ce qu'atteste les instructions, qu'il a donné à ses proches collaborateurs du groupe «Imital», et des entreprises Ferrovial et Sntf. Elles consacrent le secteur des infrastructures ferroviaires et de l'énergie comme priorité stratégique dans une Algérie industrielle. Elle renaît peu à peu. Il faut savoir que malgré les multiples opérations de replâtrage lancées par la Sntf, pour désenclaver plusieurs régions du pays, le secteur ferroviaire algérien est resté confronté aux mêmes problèmes de gestion. Nombre d'initiatives avaient été prises pour mieux rentabiliser les mines de fer et de phosphate. Des études avaient été lancées par des cabinets d'experts étrangers et leurs conclusions avaient été constamment pessimistes. Ce sont des Algériens qui ont découvert le dernier important gisement de Ghar Djebilet. Ces dossiers ont été retirés des tiroirs et leurs études confiées à l'investigation d'autres experts. «En moins d'une année après, le rapport émis avait indiqué que les deux projets de Souk-Ahras et Tébessa sont «techniquement réalisables économiquement rentables et financièrement viables». C'est ce qui a impulsé une nouvelle dynamique au projet inscrit en bonne place dans le Programme de gouvernement. Du côté de l'entreprise Ferrovial, tout en balayant d'un geste de la main, ce qui est qualifié d'arguties pour justifier un partenariat à sens unique par Cital, on se prépare à la grande ruée sur le ferroviaire. Il faut en effet, savoir que l'effort de l'Etat ne s'arrêtera pas à la construction de 1.800 km de voie ferrée pour le transport du minerai. Il est également, prévu la mise en exploitation d'une ligne de voie ferrée. Elle reliera les quatre wilayas de l'extrême-Est, de Annaba, Tarf, Tébessa et Souk-Ahras. C'est du moins ce que laissent entendre des indiscrétions proches du ministère de l'Industrie et des Mines.


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