Le nombre d’Algériens binationaux est en nette augmentation. Leur nombre se situe actuellement entre 40 et 60% et atteindra 80% dans les dix années à venir.
La déclaration a été faite par Halim Benatallah, secrétaire d’Etat, chargé de la communauté nationale à l’étranger. Actuellement, ce sont plus de 1,7 million d’Algériens établis à l’étranger et inscrits au niveau des services consulaires.
Le ministre qui s’exprimait devant la Commission des Affaires juridiques, de la coopération et de la communauté de l’APN, a précisé que de plus en plus de jeunes émigrés algériens se dirigent vers les services consulaires pour s’y inscrire. Toutefois, des milliers d’autres Algériens, en situation irrégulière, résident dans différents coins du monde sans qu’ils ne soient déclarés et comptabilisés par les services consulaires.
Le ministre n’en a pas soufflé mot et leur nombre reste méconnu mais important. M. Benatallah, après plusieurs visites dans différents pays, a déclaré que «la communauté algérienne à l’étranger manquait d’organisation», regrettant que «l’impact de ces carences n’entraîne des ingérences politiques dans les affaires de la communauté».
Le ministre n’a pas cité la nature de ces ingérences et leurs répercussions sur les relations liant les membres de la communauté nationale à leur pays d’origine.
Il a affirmé par ailleurs qu’il était nécessaire «d’établir une stratégie globale comprenant tous les aspects afin de dépasser les problèmes à caractère social touchant la communauté algérienne établie à l’étranger». Notant l’existence d’une volonté de la part de cette communauté pour participer au développement du pays, l’orateur relèvera néanmoins qu’à part la santé et l’enseignement supérieur, le climat n’est pas encore propice dans plusieurs secteurs.
Pour améliorer la qualité des services consulaires, Benatallah a annoncé la publication d’un guide définissant les droits et devoirs de la communauté nationale à l’étranger. En attendant, nos émigrés souffrent le martyre au niveau de plusieurs représentations diplomatiques à travers le monde.
Les dépouilles des harraga rapatriées à titre gracieux
Sur un autre plan, le ministre a indiqué que son secteur «annoncera, avant la fin 2010, la solution au problème du rapatriement des dépouilles d’Algériens décédés à l’étranger». Des concertations sont en cours avec la Société algérienne d’assurances (SAA), Air Algérie et la Banque centrale, a-t-il expliqué.
Au sujet des dépouilles des émigrés clandestins, il a souligné qu’«il est du devoir de tout consulat à l’étranger de prendre en charge le rapatriement des dépouilles des jeunes Algériens ayant émigré de manière clandestine», précisant que «le rapatriement des dépouilles de ces jeunes se fera à titre gracieux».
L’émigration clandestine peut également avoir des incidences politiques, sociales et diplomatiques à prendre en charge, a précisé le Secrétaire d’Etat, ajoutant que son département a récemment engagé une étude sur ce phénomène en collaboration avec des universitaires.
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Posté Le : 23/12/2010
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Aomar Fekrache
Source : www.biladi.fr