Algérie

1.500 harraga interpellés en mer en 2015



1.500 harraga interpellés en mer en 2015
Plusieurs tentatives d'émigration clandestine ont été déjouées à Oran et Annaba selon un rapport de la direction de la communication et de l'orientation du MDN. Les candidats à la harga profitent du beau temps pour tenter leur chance. La plupart d'entre eux ont été arrêtés à bord de barques de fortune ou de bateaux de pêche, au niveau des côtes d'Annaba, Béni Saf, à Aïn Témouchent, et à Chlef, alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Italie ou l'Espagne. Annaba reste la wilaya qui a enregistré le plus de harraga arrêtés par les gardes-côtes.Annaba détient toujours la palmeLa plus grande opération enregistrée à l'Ouest, à Oran, a concerné 44 personnes qui ont été repérées à bord de trois embarcations. A l'est du pays, le plus grand coup de filet a été réalisé à Annaba suite à la mise en échec d'une tentative d'émigration de 55 personnes, dont une femme et un mineur, à Ras El-Hamra. Ces dernières étaient à bord de trois embarcations. L'intervention des gardes-côtes a permis le sauvetage et l'évacuation de ces émigrants clandestins, qui ont bénéficié des premiers soins, a précisé la même source. En outre, onze autres candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés dans la même région par une patrouille des gardes-côtes. Les émigrants clandestins, âgés de 18 à 32 ans, tous originaires de la wilaya d'Annaba, avaient pris la mer à bord d'une embarcation de fortune. Les groupements territoriaux des gardes-côtes de Jijel et de Collo ont déjoué durant la même période, au large des côtes de la wilaya d'Annaba, une tentative d'émigration clandestine de 17 personnes. Le nombre total de harraga arrêtés dans la wilaya d'Annaba durant le mois de décembre 2015 est de 261. Au centre du pays, 13 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés par les gardes-côtes algériens au large de Ténès, dans la wilaya de Chlef. Les émigrants étaient à bord d'une embarcation et se trouvaient à six miles au nord-ouest de Cap Ténès. Le phénomène de l'émigration clandestine a pris de l'ampleur ces dernières années. Une lutte contre ce phénomène a été engagée par les groupements des gardes- côtes, en mettant en place un dispositif. Celui-ci consiste essentiellement à l'intensification du contrôle et de la surveillance en mer à travers la mobilisation des patrouilles de jour comme de nuit. Les mesures sont renforcées durant les week-ends et les fêtes nationales et religieuses. Les gardes-côtes sillonnent la baie de long en large. « Notre mission ne se limite pas à la localisation des embarcations et l'interpellation des candidats mais on procède au sauvetage, au secours et l'évacuation des harraga. Sauver des vies humaines est notre priorité », a indiqué un officier du groupement des gardes-côtes d'Oran, ajoutant que le risque vient des embarcations non conformes qui naviguent dans l'obscurité totale sans aucune indication.Des « voyages de la mort » à partir de la TunisieD'autre part, les pouvoirs publics ont adopté, ces dernières années, une stratégie de lutte contre ce fléau qui s'articule essentiellement sur la sensibilisation des jeunes. Des campagnes ont été lancées en coordination avec les mosquées et les associations locales sur les dangers de l'émigration clandestine. Sur un autre plan, des mesures ont été mises en œuvre au profit des jeunes chômeurs, notamment pour les ex-harraga, dont les dispositifs de l'Ansej et les différentes facilitations accordées par les pouvoirs publics en matière d'emploi. Plusieurs parmi ces derniers ont créé des entreprises et le taux d'insertion est de plus de 62%. Des imams ont lors de leurs prêches de sensibilisation, relaté les drames survenus en mer, notamment dans le cas des réfugiés syriens. Un rapport sécuritaire fait état d'une nouvelle méthode d'émigration clandestine face au renforcement du dispositif sécuritaire au niveau de la mer. Il s'agit de réseaux internationaux qui organisent des « voyages de la mort » à partir de la Tunisie ou de la Libye. Plusieurs bandes criminelles ont été démantelées au niveau de Debded, ville frontalière avec la Libye, où des harraga syriens ont été interpellés ainsi que des Subsahariens.




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