Algérie

1 300 milliards consacrés au dossier du logement depuis 2005


Le Chef du gouvernement a procédé, hier, à l’ouverture officielle du séminaire international sur la gestion immobilière qui se déroule au Palais des nations, Club-des-Pins. Il était accompagné de  Mourad Medelci, Mohamed-Cherif Abbas, Boudjemaâ Haïchour, Rachid Benaïssa, Mustapha Benbada et Abderrachid Boukerzaza, respectivement ministres des Affaires étrangères, des Moudjahidine, de la Communication, des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, du ministre délégué au Développement rural, du ministre délégué chargé des PME/PMI et du porte-parole du gouvernement.
Dans son allocution, Abdelaziz Belkhadem a tenu à rappeler aux présents la place importante accordée par l’État aux différents programmes d’habitat depuis 1999. Ainsi, dans le cadre du plan quinquennal (2005-2009), le budget alloué jusque-là atteint 130 000 milliards de centimes, soit pour financer les logements sociaux locatifs, accorder des aides à la propriété, le logement rural ou les opérations de rénovation urbaine. Le programme global du président de la République, estimé à un million et demi d’unités, verra ses deux tiers (un million) réalisés vers la fin 2009.
Parallèlement et dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire, 200 000 logements à caractère locatif public sont inscrits en plus de la réalisation de 70 000 unités par an pour mettre fin à ce fléau. Tout en rappelant que les nouvelles dispositions réglementaires relatives à la conformité des constructions ainsi que les obligations faites désormais aux propriétaires de finir leurs constructions, sont actuellement au niveau de l’APN pour approbation ; le Chef du gouvernement s’est dit convaincu que la tenue de ce séminaire permettra aux spécialistes et experts de sortir avec des solutions à même de rattraper le retard accusé dans le domaine de la gestion immobilière.
Pour sa part, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui préside les travaux de ce séminaire, a déclaré que le budget alloué au programme du président de la République dépasse 1 000 milliards de DA, soit l’équivalent de 16 milliards de dollars ajoutés à l’enveloppe accordée à la rénovation urbaine estimée à environ 4 milliards de dollars, c’est un total de 20 milliards de dollars que l’État a consenti.
Ce séminaire, comme il l’a rappelé, verra l’intervention de 70 spécialistes dont des experts étrangers venus d’Europe (France, Allemagne, Belgique), des pays arabes (Émirats arabes unis, Qatar, Yémen, Liban, Égypte, Jordanie) de l’UMA (Tunisie, Mauritanie, Libye). L’objectif de ce séminaire est de débattre de la problématique de la gestion immobilière et de s’enquérir des expériences des pays participants en matière de gestion immobilière et la préservation du patrimoine immobilier.
Quatre grands thèmes y sont inscrits. Ils concernent la législation régissant la gestion immobilière (le cadre législatif et réglementaire, l’assurance immobilière, la gestion des contentieux, le règlement de la copropriété), le financement (le marché immobilier, les ressources financières), la copropriété (la gestion, l’installation des organes de gestion, les droits et obligations des copropriétaires, l’administrateur de l’immeuble, l’administrateur de biens immobiliers, la participation associative à la gestion de la copropriété, la sécurité des sites d’habitation, la gestion des conflits de voisinage), la prévention du patrimoine immobilier (entretien, maintenance, réhabilitation, sensibilisation des usagers sur la conservation du patrimoine immobilier).
Il faut savoir que le parc national immobilier à entretenir est constitué à hauteur de 90% de logements privés et s’élèvera à fin 2009 à environ 7 millions de logements. L’État a déboursé durant les trois dernières années quelque 300 milliards de DA pour la rénovation des cités. L’aménagement des cités d’habitation a nécessité une enveloppe de 100 milliards de DA en 2007 et 123,5 milliards de DA prévus pour 2008 sur fonds publics.
Pour ce qui est de l’organisation de la gestion du secteur immobilier l’AADL et l’OPGI sont respectivement désignés gestionnaires des biens immobiliers acquis dans le cadre des programmes de la location-vente, de la gestion et de l’entretien des immeubles et dont les seules ressources financières (pour l’OPGI) sont les charges incluses dans le loyer. Le parc total des logements sociaux locatifs (LSL) et locaux commerciaux gérés par
les OPGI est évalué à 1 256 051 unités dont 106 036 locaux commerciaux.
De cela, il faut déduire le patrimoine cédé dans le cadre de la loi 81-01 portant cession des biens de l’État évalué à 489 987 unités. Le patrimoine en location en 2007 est de 766 064 unités.
Le problème de la gestion immobilière en Algérie trouve ses origines dans le cadre législatif et réglementaire. Certaines notions ne sont pas maîtrisées dont les servitudes, l’usufruit, le voisinage et troubles du voisinage, la copropriété et ses droits et les obligations. La clarification de ces notions et beaucoup d’autres encore sont à l’ordre du jour de ce séminaire dont il est beaucoup attendu.
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