Algérie

1 200 nouveaux cas enregistrés annuellement en Algérie



La sclérose en plaques (SEP) est classée deuxième cause de handicap moteur en Algérie après les accidents de la route. La plupart des personnes atteintes de SEP arrivent à l'hôpital dans un état de handicap moteur avancé, faute de diagnostic précoce.L'absence de prise en charge sérieuse et dans les délais condamne indubitablement le malade à une paralysie après plusieurs années de souffrances. Les premiers symptômes de cette pathologie chronique inflammatoire sont souvent confondus avec les signes d'autres maladies neurologiques.
En Algérie, il y a environ 17 000 personnes qui souffrent de cette pathologie qui perturbe les mouvements, les sens et l'équilibre. Des études de thèses universitaires ont conclu à une prévalence de 40 cas pour 100 000 habitants. Et pas moins de 1 200 nouveaux cas sont enregistrés chaque année en Algérie.
Cette maladie survient en général chez le sujet jeune dont l'âge oscille entre 20 et 40 ans, et affecte fréquemment plus les femmes que les hommes, soit 3 femmes pour 1 homme. Ce tableau descriptif étayé par des chiffres a été brossé vendredi à l'occasion d'une conférence scientifique organisée à l'hôtel Hyatt Regency pour annoncer le lancement d'un nouveau traitement destiné à traiter les patients atteints de SEP.
Ce rendez-vous médical a été précédé d'une conférence de presse pour détailler les bienfaits et les profils de tolérance de ce nouveau médicament. En somme, l'arsenal thérapeutique de la sclérose en plaques s'est enrichi d'un nouveau médicament administré par voie orale, premier du genre en Algérie, puisque le traitement actuel repose sur un médicament administé par voie sous-cutanée ou intramusculaire.
Il s'agit du "diméthyle fumarate" qui vient d'être enregistré au ministère de la Santé et produit localement par les laboratoires jordaniens Hikma, installés depuis 25 ans en Algérie. Cette maladie est totalement prise en charge par l'Etat dans le milieu hospitalier. Autrement dit, cette nouvelle molécule sera disponible uniquement dans les hôpitaux.
C'est le Pr Lamia Ali-Pacha, chef du service de neurologie au CHU Mustapha-Pacha, qui a planté en premier le décor pour rappeler les formes de SEP, avant d'exposer les bienfaits de cette thérapie dédiée aux patients souffrant de la forme récurrente-rémittente qui représente plus de 80% du nombre total des patients. Pour sa part, le Pr Samira Makri, chef du service de neurologie à l'EPHS Aït-Idir d'Alger, est intervenue sur les agents responsables de l'apparition de cette maladie.
Pour elle, cette pathologie dégénérative aux signes invisibles est causée par des facteurs génétiques et environnementaux, tels que les infections virales ou la carence en vitamines. Elle rappellera ainsi les symptômes les plus récurrents de la sclérose en plaques : troubles visuels, fourmillements, troubles de l'équilibre, fatigue permanente et fuites urinaires.
Plus loin, la neurologue d'Aït-Idir ne manquera pas de sonner le tocsin quant à l'apparition de cette maladie chez les enfants : "Il faut savoir que 3 à 10% des patients atteints de SEP ont moins de 18 ans et qu'au moins 1% ont moins de 10 ans."

Hanafi H.


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