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1 200 élèves repêchés à Oran



1 200 élèves repêchés à Oran
Le département de Benghebrit ne semble pas badiner avec l'avenir de ces centaines de jeunes désireux de poursuivre leur cursus.Les représentants locaux du département de Benghebrit ont, en moins de deux semaines qui ont suivi la rentrée scolaire, réussi à repêcher pas moins de 1200 élèves en les intégrant de nouveau dans leurs établissements respectifs. Il s'agit entre autres des élèves du cycle moyen et secondaire ayant formulé des recours auprès de la direction de l'éducation émettant leur souhait quant à regagner de nouveau les bancs des classes. Ceux-ci ont été exclus en fin de saison scolaire écoulée pour plusieurs raisons comme les mauvais résultats et leur indiscipline. C'est une occasion saisie par ces chérubins qui ont été reconduits pour l'année scolaire en cours.Plusieurs dizaines de ces derniers avaient été exclus définitivement tandis que plusieurs centaines d'autres ont été orientés vers les centres de formations professionnelles. Pourquoi agir de telle sorte et ne pas sauver des élèves nés entre 1997 et 1998. Le département de Benghebrit ne semble pas vouloir badiner avec l'avenir de ces milliers d'élèves victimes d'une situation dans laquelle ils n'ont pas pris part. Il s'agit particulièrement de ces jeunes désireux de poursuivre leur cursus. Ceux-là sont allés jusqu'à formuler officiellement leurs voeux quant à rallier de nouveau l'école.La ministre, qui plaide pour une école efficace, n'est donc pas restée sourde face à une telle demande. D'autant plus qu'elle met le paquet dans ses démarches en s'attaquant au phénomène du siècle frappant de plein fouet les enfants en âge de scolarité, la déperdition scolaire. «L'Algérie présente le plus faible taux de déperdition scolaire en région d'Afrique du Nord», a-t-elle indiqué récemment, lors d'une rencontre ayant pour objet l'étude du phénomène. Mais, a-t-elle souligné «le décrochage scolaire est plus important chez les garçons que chez les filles». Ladite journée d'étude a servi de tribune ayant permis la présentation des résultats d'une étude sur le terrain menée depuis avril 2015 par l'Observatoire national de l'éducation et de la formation. L'enquête entreprise reposait sur des entrevues et rencontres avec des jeunes pour connaître leur parcours, leurs cursus scolaires et les véritables raisons de l'abandon de leurs études. Les responsables de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation ont été concluants dans leurs rapports en soulignant que «l'étude qui a concerné trois wilayas à savoir Alger, Oran et Sidi Bel Abbès a permis de tirer plusieurs conclusions qui motivent les jeunes scolarisés à lâcher et céder à la déperdition scolaire. Il s'agit en premier lieu du conflit relationnel opposant souvent l'élève à l'enseignant, la mauvaise propagande sur l'école et l'absence du rôle du conseiller pédagogique. Ce dernier joue carrément un rôle administratif. La ministre n'y est pas allée avec le dos de la cuillère dans son intervention en revenant sur les causes ayant favorisé l'éclosion du phénomène, la déperdition scolaire. En ce sens elle a cité «l'incapacité de maîtriser les conflits de l'élève en milieu scolaire et au sein de sa famille et la non-prise en charge en temps réel des difficultés scolaires».Dans le tas, elle a rassuré que «le ministère s'employait à relancer le rôle du conseiller pédagogique». Dans le cadre des réformes qu'elle a décidées, la ministre mise tant sur un système d'évaluation, appuyé de séances de rattrapage des cours. Ce système cible essentiellement les élèves n'ayant pas obtenu une bonne moyenne dans certaines matières enseignées. Un tel dispositif a été introduit progressivement à l'effet de réduire le taux de redoublement et de déperdition scolaire. Mme Benghebrit semble avoir pris ses dispositions à l'avance en se dotant des chiffres tirés avec exactitude en effectuant ses recherches et ses enquêtes. L'enquête élaborée en 2013 a été plus que révélatrice en soulignant que «sur les 1 000 élèves arrivant en fin de cycle primaire, seuls 4% arrivent à décrocher leur baccalauréat».Comme elle évaluera le nombre des élèves redoublant au taux de 30%. C'est une situation, dit la ministre, qui induit un «coût psychologique pour l'enfant». Sur sa lancée, elle a ajouté tout en expliquant que cette situation «nous fait perdre 959 élèves en cours de route». Cela dénote «l'échec d'un système scolaire, qui aura perduré des années durant et non celui de l'élève», a conclu Benghebrit. La ministre passe à la vitesse supérieure dans les réformes qu'elle a entreprises en axant sa démarche sur la réorganisation du système d'évaluation et de suivi des enfants scolarisés, en s'appuyant, en particulier, sur la formation des inspecteurs et celle des enseignants.D'autres mesures sont prises à commencer par la diminution de la pression psychologique subie par les élèves, l'amoindrissement des examens, la révision, de bout en bout, des contenus des manuels et livres scolaires. Pour cela, une commission d'homologation est mise en place. Celle-ci a pour mission la production des ouvrages de qualité.


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