Alger - Ourida Nekkache

une belle virée poétique de Ourida Nekkache dans le désert



une belle virée poétique de Ourida Nekkache dans le désert
Contente-toi de marcher sous le ciel du désert et tu posséderas malgré toi la lumière du soleil. » C'est une invitation au voyage et à la découverte d'un espace ouvert, sans maîtres ni chaînes. Ici je veux vivre, ici je veux mourir de Ourida Nekkache n'est pas un guide touristique ni un roman ni un essai. C'est de la poésie libre exprimée par les images et les mots. Cela ressemble à un beau livre avec cette originalité d'être de petit format cartonné. Dunes grises, oasis verte, eau argentée, lumière dorée, foulard bleu, djellaba blanche, henné rouge, brasero orange et ksour ocres. Tout est couleur dans la virée de Ourida Nekkache dans le Sud algérien. « Je partage une partie de mon parcours fait de sentiments, d'échanges, de fascination devant les extrêmes... une sorte de transition entre mes mots et les mots ancestraux, un voyage initiatique vers l'origine du monde », écrit-elle. Elle évoque l'explorateur français Théodore Monod. L'auteur de Tais-toi et marche..., est probablement le naturaliste qui connaît le mieux les plateaux désertiques d'Adrar et les regs du Tanezrouft. Munie de son appareil photos, Ourida Nekkache s'est rendue, en mars 2008, dans la région de la Saoura, au sud-ouest du pays pour assister à la fête du Mouloud. Elle est revenue avec des images plein la tête. « En revenant chez mois, dans mon petit appartement d'Oran, face à la mer, je voyage encore dans ces lieux, je reconstruis l'espace et je m'y installe, dévorée par la curiosité de ce que mes clichés me livreraient sur les lieux de la parole révélée », concède-t-elle dans l'introduction du livre. Chaque image est accompagnée de petits mots choisis. En blanc, sur une photo de sables ondulants, il est écrit : « J'ai sillonné mille pays, j'ai rencontré de petits nobles et de grands bergers. J'ai croisé mille fois la blancheur de la mort et la beauté de la vie. Mais c'est ici, là où mes pieds reconnaissent mon sable et mes mains tissent les palmes de mon toit. Ici je veux vivre, ici je veux mourir ». Le livre est préfacé par Naget Khadda, spécialiste en littérature, qui avoue son admiration devant « les tableaux ». « C'est une mélodieuse psalmodie de paroles de sagesse, c'est le frémissement de l'épiderme des dunes baignées d'azur, mordorées d'or pâle, de nacre et d'améthyste, c'est un paysage intérieur parcouru de prières sans dogme, de chants lancinants, de silences variables... », écrit-elle. Naget Khadda cite l'écrivain Mohamed Dib qui, un jour, avait dit : « L'Algérien porte le désert en lui et avec lui. » Le désert dans sa signification riche et profonde. Ourida Nekkache a déjà publié avec la complicité de la romancière Maïssa Bey Désert, désir d'éternité et Sahara mon amour. En 2007, elle publié Contes sahariens. Elle travaille actuellement sur la collecte de légendes, poèmes et chants du grand Sud algérien. Ourida Nekkache est universitaire, spécialiste en sciences de langage. Ici je veux vivre, ici je veux mourir est publié aux éditions Chèvre-feuille étoilée (France)



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