Alger - Tramway

Tramway d'Alger Ça ne roule pas fort !



Tramway d'Alger                                    Ça ne roule pas fort !
Défaillances - Plusieurs lacunes ont émaillé la gestion du tramway d'Alger depuis sa mise en service en mai 2011: La surcharge, le non-respect des horaires, le prix aléatoire du ticket, l'indisponibilité du programme d'indication des stations...
Et ce n'est pas tout, tout le monde a dû constater d'autres insuffisances liées essentiellement à la négligence dans le contrôle des passagers. Nombre de personnes, adolescents et jeunes chômeurs notamment, s'introduisent en effet dans le tramway au vu et au su des agents sans payer leur ticket. «La fraude est chose courante ici », nous dit un sexagénaire d'Hussein Dey. Jeudi.
Il est 13 h 30 mn, nous avons attendu presque un quart d'heure à la station d'El-Mohammadia pour emprunter la desserte de la ligne de Bordj El-Kiffan - Ruisseau. A l'arrivé déjà, le tramway était archicomble. Difficile de faire un pas en avant ou en arrière à l'intérieur ! Et, bien entendu, il est quasiment impossible de trouver une place assise. Tous les bancs sont occupés par des personnes âgées surtout et même par des enfants nombreux en cette période de vacances. «Il n'y a aucune indication pour les prochaines stations», proteste une dame d'âge mûr. «Je parle en connaissance de cause, j'ai remarqué que tout le monde ne payait pas, c'est l'anarchie totale et puis cela est devenu un jeu pour ces jeunes qui font des navettes de jour comme de nuit surtout maintenant avec les horaires de ramadan où le tramway circule jusqu'à 1 heure du matin», commente-t-on . «C'est bizarre, hier j'ai payé 40 DA mon ticket alors qu'aujourd'hui l'agent a encaissé 50 DA pour la même destination», s'étonne une autre passagère. «Nous ne sommes pas faits pour le tram, je suis sûre que la plupart des jeunes cette locomotive, n'ont pas payé leur ticket, un tel investissement mérite d'être remboursé !», se lamente un agent d'accueil du même transport censé donner l'exemple de la rigueur. Contacté par téléphone, le directeur général adjoint à l'Etusa, Mohamed-Saïd Charef, a reconnu qu'il «y a effectivement des anomalies enregistrées par la direction : nous avons constaté quelques erreurs de nos agents au niveau de kiosques de payement.
Mais il ne faut pas oublier aussi certains dépassements par des clients malhonnêtes qui ne précisent pas exactement leur destination aux agents. Ils payent pour tel ou tel arrêt, mais ils prolongent leur parcours. Histoire de gagner quelques sous». Sur le manque de signalisation des stations, M. Charef précisera que «beaucoup de trams sont équipés de bandes sonores, certaines sont déjà en service, d'autres nécessitent de la maintenance». «Cela ne dépend pas de nous», renchérit-il. Ces bandes de signalisation figurent au programme, selon lui. Pour ce qui est des retards, notre interlocuteur a exprimé son malaise avouant qu'il y a une rotation toutes les sept minutes. «Nous avons même programmé de nouveaux horaires pour le ramadan de 6h à 1h du matin», a-t-il conclu
Piétons : les dangers de l'imprudence
Certains passagers déplorent l'attitude des piétons qui traversent les rails du tramway en mettant leur vie en danger ainsi que celles du conducteur et des voyageurs. «Les tramways sifflent pour annoncer leur arrivée, mais ce sont les piétons qui ne respectent pas ce signal, voilà le drame !», nous disent certaines personnes interrogées sur la question. Certes, nul ne peut ignorer les avantages du tramway notamment pour désengorger la circulation et le confort qu'offre ce moyen de transport, mais il faut veiller à sa bonne gestion et s'y adapter.


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