Alger - Bouzareah

Start-up et tourisme



"Le Gouvernement est déterminé à promouvoir l'intégration des start-up dans le secteur économique en général et dans le tourisme en particulier, car il s’agit d’entreprises innovantes créatrices de croissance", a déclaré le ministre lors d'une rencontre nationale sur le rôle des start-up dans le secteur.

Il a souligné qu'un décret exécutif, adopté récemment par le Gouvernement, "permettra d’encourager et d’accompagner davantage les start-up, appelées, plus que jamais, à occuper une position importante dans le développement et la diversification de l'économie nationale".

Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part quelques 250 start-up algériennes, les jeunes trepreneurs ainsi que les universitaires présents ont estimé "nécessaire" l’élaboration d'un nouveau cadre législatif et réglementaire définissant clairement le statut des start-up en Algérie.

"Aujourd’hui, la volonté des pouvoirs publics d'encourager les start-up est claire, mais ces jeunes entreprises ne peuvent pas évoluer comme il se doit alors que leur statut n'existe même pas", a souligné Kerroud Abdelhamid, professeur à l'Université Alger 3 et expert dans la communication numérique.

"Si une start-up va à la banque pour avoir un crédit ou veut bénéficier d’avantages fiscaux, il faut d’abord qu’elle justifie son statut, or, il n y a aucun cadre qui définit les critères d’un tel statut", a-t-il soutenu.

Il a fait remarquer, à cet égard, qu'une agence de voyage, par exemple, n'est pas considérée systématiquement comme une start-up, mais, si la même agence se lance dans des solutions numériques innovantes et arrive à promouvoir la destination Algérie, elle peut alors réclamer ce statut et bénéficier des avantages fiscaux prévus.

"Pour prouver qu'elle est une start-up, l'entreprise doit se référer à un texte qui n'existe pas pour le moment", a-t-il encore expliqué.

Dans une déclaration à l’APS en marge de cette rencontre, M. Benmessaoud assuré que les start-up "ne rencontrent aujourd’hui aucune entrave d'ordre législatif ou réglementaire et n’ont pas besoin de nouvelles loi pour évoluer".

"Il suffit de voir la progression du nombre et des résultats des start-up activant dans différents secteurs pour comprendre qu’il n'existe aucun obstacle face à leur évolution", a-t-il affirmé.

A noter que la loi de finances de 2020 a introduit de nouvelles mesures portant sur l'exonération des start-up et des investissements des jeunes porteurs de projets des différents impôts et taxes.

La loi a également mis en place des mesures incitatives à même de faciliter à ces entreprises l'accès au foncier aux fins d'extension de leurs projets.

Le premier ministre, Noureddine Bedoui, avait fait part récemment de mesures pour faciliter l'inscription des start-up au registre de commerce, outre leur dispense de disposer d'un local.

Lors des débats, les intervenants ont formulé une série de recommandations visant à faciliter l'intégration des start-up dans le secteur de tourisme.

La mise en place d'un cadre réglementaire et législatif définissant les statuts des start-up et d'un écosystème adéquat, la simplification d'accès à la commande publique, l’incitation des opérateurs publics et privés à recourir aux solutions innovantes crées par ces entreprises ainsi que la promotion du rôle des incubateurs au niveau du système intégré des start-up, notamment au niveau des universités, des entreprises et des banques ont été les principales recommandations dans ce sens.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)