Le tissu vert de la capitale se réduit comme une peau de chagrin. Et pour cause, un énième massacre écologique a été commis sur une vingtaine de pins, vieux de plus d’un demi-siècle, situés dans un espace boisé au sein du complexe sportif de Ghermoul (ex-Groupe laïc) à Sidi M’hamed.
La direction de l’établissement sportif a, aussi étonnant que cela puisse paraître, décidé de supprimer cet espace de végétation et le dénuer de ses atouts. Une décision qui a laissé pantois plus d’un. Les habitués de ce complexe qui profitaient de la bouffée d’oxygène procurée par cette végétation ainsi que les écologistes n’ont pas manqué de dénoncer l’acte qualifié de «barbare».
Théoriquement, l’opération d’abattage d’arbres, en particulier recensés comme patrimoine naturel à protéger, est soumise à des textes de lois légiférés par le secteur de l’environnement et de l’agriculture. En sus, une enquête et une information publique avec l’attribution de dérogation «exceptionnelle» délivrée par les tutelles doivent motiver ce genre d’opération.
Or, rien ne semble justifier cet abattage. Même pas les bouts de feuilles qui tombent ou le manque de lumière procurée par les rayons du soleil.
«Les arbres ne constituaient aucune menace sur la sécurité des gens, encore moins les habitations qui sont bien loin de ce périmètre», nous témoigne-t-on.
Le cas échéant, pourquoi ne les a-t-on pas déracinés et replantés dans un autre espace plus adapté?
Des questions pour lesquelles les autorités concernées se sont murées dans le silence en dépit de l’étendue de cette «catastrophe écologique» dénoncée par les amoureux de la nature. Dès lors que les autorités s’échinent à prôner la protection de l’environnement à travers des campagnes de reboisement afin de protéger la végétation, certains font le contraire.
A qui profite ce carnage?
Aziz Kharoum
Posté Le : 25/11/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Aziz Kharoum
Source : elwatan.com du mardi 23 novembre 2021