Alger - Alger

Selon Hadj Tahar Boulenouar «La tomate algérienne intéresse Rungis»



Publié le 03.10.2024 dans le Quotidien l’Expression
L'arrivée de la pastèque algérienne aux étals du titanesque marché de Rungis a sonné un nouveau départ pour les produits maraîchèrs algériens bio.
Marché international Rungis.
Si le président Tebboune accorde un intérêt particulier à l’avenir de l’agriculture et incite à la création de coopératives agricoles, c’est qu’il détient des données qui ne trompent pas. Apportant de l’eau au moulin des orientations stratégiques du chef de l’État, et mettant en avant la révolution agraire en cours grâce aux mesures décidées par Tebboune, Hadj Tahar Boulenouar a indiqué « avoir rencontré des grossistes du marché de Rungis ayant affiché un intérêt particulier aux produits maraîchères algériens». «La tomate algérienne a la cote dans ce marché et il s’agit d’un exemple des parts de marché à saisir. Il est temps pour les petits fellahs de voir grand», a-t-il ajouté. Rencontré au siège de l’Anca, à la Safex d’Alger, Boulenouar a tenu à souligner que «la stabilité dans la production est toutefois posée comme l’une des conditions posées par les grossistes en question». Rungis est le plus grand marché des produits frais au monde. Une véritable plaque tournante qui nourrit près de 18 millions de personnes. «La solution réside donc dans le regroupement des petits producteurs et cela permet de satisfaire une forte demande. La production doit être « importante», suggère le président de l’Association nationale des commerçants et des artisans (Anca). « La possibilité d’assurer des quantités importantes en continu est également posée dans d’autres filières, selon Boulenouar, qui a également lancé un appel à l’ensemble des petits artisans et producteurs des autres secteurs à se regrouper dans des coopératives, afin de franchir le pas vers l’export». Il s’agit de l’un des objectifs de l’organisation du salon national des fruits et légumes qui ouvrira ses portes aujourd’hui. Le salon dont on parle est prévu, en effet du 3 au 5 octobre prochain au Palais des expositions d’Alger. Ce rendez-vous est baptisé, ‘’La production est notre mission, et la qualité est au cœur de nos préoccupations‘’. Il s’agit d’un rendez-vous incontournable qui vise, « à faire connaître les capacités de production des fruits et des légumes, et à valoriser les efforts des professionnels dans la maîtrise de la production en quantité et en qualité », selon un communiqué de la Chambre nationale de l’agriculture. Le Salon national des fruits et légumes a également pour objectif « de fournir un espace d’échange et d’interaction entre les différents acteurs du secteur, de renforcer leurs liens avec les opérateurs économiques dans les domaines connexes, et de mettre en avant les producteurs leaders capables d’orienter leurs produits vers les marchés extérieurs ». De retour aux déclarations du président de l’Anca, celui-ci a également souligné que la production algérienne couvre presque 100% des besoins nationaux ». « Il y a 20 ans nous étions très loin de ce taux et aujourd’hui, nous avons atteint l’autosuffisance en la matière », a-t-il déclaré. L’interlocuteur fait état, par ailleurs, de la forte de demande affichée par les opérateurs étrangers pour les produits made in Algeria issus de toutes les filières. Boulenouar cite, dans ce sillage, l’exemple des opérateurs étrangers qui affichent un grand intérêt pour les produits de la filière maroquinerie et chaussures. « La filière de la chaussure effectue un bond en avant au plan qualitatif, et nous avons autant de beaux produits réalisés par des mains algériennes à Médéa et à Tlemcen, mais malheureusement l’offre actuelle ne suffit pas, et les artisans travaillent chacun de son côté à un rythme de production qui est en deçà des attentes», a-t-il estimé. « Produire une cinquantaine de chaussure par mois n’est pas intéressant aux yeux des opérateurs. D’où l’importance », a-t-il poursuivi, « de serrer les rangs pour passer à des capacités de production exportables». « Le produit agricole suit un très long parcours avant de parvenir au consommateur. Cela veut dire qu’il y aura plusieurs étapes et intermédiaires. Mathématiquement et économiquement parlant, cela signifie des marges bénéficiaires de plus. Donc la création de coopératives permettra de raccourcir ledit processus et cela donnera lieu à des prix compétitifs», renchérit Boulenouar.
Mohamed AMROUNI



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