Née le 13 Mars 1943 à El Keff (Tunisie). Dans cette école pour les aveugles à Tunis régnait ce jour là une ambiance inhabituelle. Les élèves, avec des rires malicieux et une fébrilité aussi active que le leur permettait leur infirmité, se préparaient à accueillir leurs vacances. En grand secret, une représentation dont la principale vedette était Henneda, l’héroine de l’opérette du même nom devenue classique, a été préparée. L’analogie des noms avait fait choisir Henneda, une élève de l’école âgée de 13 ans, pour interpréter l’héroine. Cette analogie des noms fut pour Henneda le choix du destin et tandis que sa voix étonnamment fraîche s’élevait et s’imposait à l’assistance, quelques invités retardataires prenaient place. Au premier rang, on remarquait Mr Salah Mehdi, directeur du Conservatoire de Tunis, qui fut à l’origine de maintes vocations fut le facteur décisif qui traça dès lors le chemin de la jeune Henneda qui interprétait à ce moment-là une chanson de Faïza Ahmed. Sa voix, son talent inné lui ouvrirent les portes du Conservatoire où pendant quatre ans elle fut l’élève attentive du professeur Mahdi qui sut l’éclairer sur les difficultés de son Art. Cependant, harcelée par la radio tunisienne, Henneda se retrouva devant un micro, soit pour chanter en direct, soit pour enregistrer. Etonné par son talent et ses progrès, son professeur lui écrivit Bakhnoug, un succès foudroyant. Dès lors, l’époque de la petite « Henneda » est révolue, c’est la carrière de Saliha Saghira qui commence. Brune, les yeux cachés derrière d’épaisses lunettes noires, le visage sympathique, le rire facile et la plaisanterie toujours sur les lèvres, Saliha Saghira, d’un caractère gai va donner ses lettres de noblesse à la chanson moderne algérienne. Elle rentre en Algérie, après l’indépendance. Sa voix puissante et chaude est celle d’une vraie Soprano. A l’aise aussi bien dans l’interprétation du texte court, dans le Mouwachahah que dans les longues complaintes orientales, elle a toujours célébrer l’Algérie dans ses chants. A tel point qu’elle devient incontournable dans les chorales et les opérettes de la télévision quand il s’agit de commémorer un évènement national. Elle s’éclipse de la scène au début des années 80. Pour de nombreux mélomanes, elle symbolise une période faste, celle des années 70, durant laquelle l’Algérie était fière et sereine, loin du tumulte et de la fureur des années 90. Son vrai nom est Hind Zakaria.
Bonjour, merci pour votre site!! juste à attirer votre attention sur la biographie de Saliha essaghira, il me semble qu'elle est née à la wilaya d'Eloued à la ville d'Elmgarine et non pas à Elkef !!
faouzi - salarié - guelma, Algérie
23/02/2012 - 27533
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Posté Le : 06/09/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.