La revalorisation annuelle des pensions de retraite sera de l'ordre de 10%, a-t-on appris de source proche de la Caisse nationale de retraites (CNR). La décision a été prise, hier lundi, en fin d'après-midi, à l'issue de la réunion du conseil d'administration de la CNR.
Abder Bettache (Alger Le Soir) - Prévue en mai dernier, il a fallu attendre plus d'un mois pour que la décision de revalorisation des pensions de retraite soit prise. A l'origine de cette situation, le retard accusé par le conseil d'administration de la CNR dans la tenue de sa réunion pour fixer définitivement le taux de revalorisation. Selon des sources syndicales, la réunion du conseil d'administration fixée au 29 du mois de mars a été annulée sans pour autant qu'une date pour sa tenue ne soit fixée. La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a transmis ses propositions à l'organisme concerné, à savoir une revalorisation des pensions de retraite pour un taux de 15% et une pension de 3 000 DA pour la femme au foyer, a-t-on appris. Il reste à savoir si la CNR ou encore sa tutelle donneront une suite favorable aux propositions de la FNTR. Pour rappel, la dernière augmentation des pensions de retraite a eu lieu le 1er janvier dernier, au lendemain de la décision prise en Conseil des ministres, de relever à 15 000 DA toutes les pensions et allocations de retraite inférieures à ce montant à partir du 1er janvier 2012, au bénéfice des retraités salariés et non-salariés. En 2011, le taux de valorisation annuel a été fixé à 10%, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. «Cette revalorisation (2011) a concerné plus de deux millions de bénéficiaires pour un impact financier global de 23 milliards de dinars à la charge de la Caisse nationale des retraites», avait précisé le ministre Tayeb Louh, lors d'un point de presse. Le ministre a aussi rappelé la mise en œuvre en 2009 de la décision du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, relative à la revalorisation exceptionnelle de 5% des pensions et allocations de retraite directes et principales de reversion, dont le montant est inférieur à 11 000 DA, à la charge du budget de l'Etat. Il a aussi évoqué l'instauration en 2006 de l'indemnité complémentaire des pensions de retraite et d'invalidité (ICPRI), dont le montant est inférieur à 10 000 DA, et de l'indemnité complémentaire des allocations de retraite (ICAR), dont le montant est inférieur à 7 000 DA, à la charge du budget de l'Etat. En avril dernier, la FNTR a réuni sa commission exécutive fédérale (CEF), une réunion lors de laquelle elle avait relancé la question de la revalorisation annuelle des pensions de retraite. D'ailleurs, dans son rapport moral lu à l'assistance, le secrétaire général de la FNTR a indiqué que «depuis le mois de janvier de l'année en cours, et bien avant de percevoir les nouvelles pensions, les prix des produits alimentaires, des produits maraîchers et des viandes ont subi une flambée sans précédent, dépassant l'entendement, réduisant ainsi à néant les revalorisations exceptionnelles accordées par le président de la République». Pour la FNTR, «cette flambée des prix a provoqué une tension au sein des citoyens, en général et des retraités, en particulier, au moment où les yeux étaient braqués sur l'avenir du pays, qui devait franchir un cap politique décisif le 10 mai écoulé ». «Face à cette situation dangereuse, les membres du secrétariat fédéral ont dénoncé le peu d'intérêt accordé par les pouvoirs publics à l'endroit des retraités qui s'attendaient au versement de la revalorisation annuelle pour ce mois de mai, afin de récupérer le manque à gagner dû à cette importante inflation», lit- on dans le rapport d'activité du secrétariat fédéral de la FNTR. Cette dernière, pour rappel, avait proposé une revalorisation de 15%.
Posté Le : 12/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com