Alger - Gestion, récupération et recyclage des déchets

REGHAÏA (Alger) - Protestations contre le projet du centre d'enfouissement technique (CET) "Elimination des déchets ménagers"





Le nouveau site, devant recevoir le centre d'enfouissement technique de Réghaïa, risque de ne pas être retenu. En effet, après la contestation des jeunes de la ville, les rangs de la protestation ont été renforcés, avant-hier, par pas moins de trois mille personnes, environ, munies de banderoles: «Les Reghaouis disent non au centre d'enfouissement, sur les lieux actuels».

Très actifs, depuis une semaine, les jeunes ont réussi à faire adhérer toute la population à leur idée, alors que les autorités de la wilaya d'Alger font la sourde oreille devant des revendications que Kamel, ingénieur et résidant de la localité, juge légitimes.

L'ingénieur, entouré de jeunes, s'interroge: «pourquoi les initiateurs du projet ne viennent pas, sur place, et discuter avec la population?»

«Pourquoi le ministre ne se déplace pas chez nous pour nous convaincre que le centre ne présente aucun danger pour nous?»

Adhérant à la vision de leurs concitoyens, la majorité des élus locaux (20) ont saisi le wali d'Alger, lui demandant de revoir le choix du site et éviter tout débordement.

La population reste unanime sur le fait que le CET présente une menace pour la santé du citoyen, sa situation enclavée sur une terre agricole (ancienne EAC) et non loin d'une zone d'habitations, les cités Bensaidane et El bey, de la résidence universitaire, en plus d'une caserne militaire.

Etendu sur une superficie de 20 ha, le CET qui se trouve aux portes de la capitale, a une capacité de 2 millions de tonnes.

Plusieurs CET seront réceptionnés, dans les mois à venir, notamment ceux de Corso dont les aménagements d'accès sont terminés et de Zaatra (Zemmouri) qui connaît, lui aussi, une levée de boucliers de la population locale contre son implantation.


Affrontements et arrestations à Reghaïa - Les choses semblent prendre une autre tournure autour du CET (centre d'enfouissement technique) de Reghaïa, décrié par l'ensemble de la population locale. Ainsi, hier, les protestations ont été reconduites par des centaines de jeunes de la cité El Bey auxquels se sont joints d'autres jeunes venant des quartiers avoisinants. Les protestataires se sont dirigés vers la voie ferrée, mais se sont heurtés à un impressionnant dispositif de la gendarmerie nationale, venue sécuriser le passage des trains entre Alger et Constantine. Mais, par mesure de sécurité, cette liaison entre la capitale et l'est du pays fut interrompue durant toute la matinée. Les affrontements qui ont éclaté dès 9h du matin ont obligé les gendarmes à user de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, dont onze du quartier El Bey ont été arrêtés. Ce durcissement de la protestation est venu suite à la visite effectuée par les membres de l'association El Bey avant-hier au de CET de Corso entré en activité depuis quelques jours. «Ce que nous avons constaté à Corso est effarant, pourtant ce centre est mieux doté que celui de Reghaïa et malgré cela les riverains vivent un véritable calvaire», rapporte un membre de l'association. Et d'ajouter «nous ne tolérerons jamais l'existence de ce genre de centre sous nos fenêtres». Les membres de l'association confortés par les élus locaux réitèrent l'appel qu'ils ont lancé à l'adresse du ministre de l'Environnement pour venir sur place et de constater de visu que le site se trouve en pleine zone urbaine intercalée entre deux communes. Un autre membre de l'association de quartier lancera : «Y a-t-il des lois qui régissent pareil projet ? Si c'est oui, nous demandons qu'elles soient appliquées car nous savons tous que des centres d'enfouissement doivent se trouver très loin des zones d'habitation et sans conséquence sur la santé des citoyens, ce qui n'est pas le cas à Reghaïa». Les protestataires comptent investir Alger pour porter la contestation sous les fenêtres du wali, avance-t-on sur place. Par O. M. (Le Quotidien d'Oran du dimanche 2 mars 2014).
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie

02/03/2014 - 181043

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