Alger

Production nationale de la poudre de lait Le projet Baladna prend forme



Publié le 02.09.2024 dans le Quotidien l’Expression

Ce projet s’inscrit dans la démarche visionnaire souverainiste du président Tebboune.
Les exportations en poudre de lait vont être réduites.
Le méga-projet algéro-qatari, «Baladna» pour la production du lait en poudre, connaît une avancée notable avec le lancement imminent des travaux de réalisation. C'est, en tous cas, ce qu'a révélé dans la journée du dimanche, le ministre de l'agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, lors de son allocution d'ouverture à l'occasion des rencontres nationales avec les investisseurs bénéficiaires de terres agricoles, dans le cadre du droit de concession, auprès de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS). Dans son allocution, le ministre a annoncé que les travaux de réalisation interviendront ce mardi. «Il est attendu, ce mardi, le lancement des travaux de forage pour la prospection de l'eau dans le cadre du projet ‘'Baladna''», a-t-il annoncé. Cela dénote le degré d'intérêt accordé par les deux parties à ce projet et à son démarrage effectif dans les délais, initialement impartis. Projet intégré de grande envergure, «Baladna» est de loin le projet du siècle, jamais mis en branle depuis l'indépendance du pays. Cela est d'autant plus important que ce projet entre dans le cadre de la stratégie nationale d'indépendance et de sécurité alimentaire, envisagée par le président Tebboune. Doté d'un montant d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, Baladna est à même de changer les donnes, en termes de production de lait de poudre, de viande ovine et de céréales et aliment de bétail. En termes de préservation des réserves de changes, le projet pourrait à terme se substituer aux importations onéreuses, et épargner les caisses du trésor. Il convient de rappeler que le projet a connu la signature d'un accord-cadre, vers la fin du mois d'avril 2024, conjointement entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la société qatarie Baladna. L'accord-cadre porte sur la réalisation d'un projet structurant, comportant la mise sur pied de trois pôles intégrés, consistant en la création de fermes d'élevage intégrées de vaches laitières et la production de lait en poudre. Cela, en plus de la réalisation de fermes de production de céréales et de fourrage, d'autres pour l'élevage de vaches et de production de lait et de viande, assorties d'une usine de production de lait en poudre, conformément aux termes énoncés du projet, à l'issue de la cérémonie de signature. S'étendant sur une superficie totale de 117.000 hectares, ce projet dont la réalisation est prévue sur quatre étapes, dont la première s'achèvera avec l'entrée en production effective à l'horizon 2026, est à même de procurer quelques 5.000 postes d'emploi directs, est-t-il encore mentionné. A termes, le projet permettra d'atteindre une production locale couvrant, à hauteur de 50% les besoins nationaux en poudre de lait, d'accroitre l'approvisionnement du marché local en viande rouge, en plus de contribuer à l'accroissement du cheptel bovin national, note-t-on encore. Projet d'envergure initié en haut lieu, entre le président Tebboune et son homologue qatari, l'Emir du Qatar, cheïkh Tamim ben Hamad Al Thani, ce projet s'inscrit dans la démarche visionnaire souverainiste du président Tebboune, à travers le gigantisme industriel, auquel il accorde une attention particulière, à l'instar d'autres projets dans l'agro-alimentaire ou dans le secteur minier, notamment le projet intégré de Ghar Djebilet. C'est le Fonds national d'investissement (FNI) qui représente, officiellement, l'Etat algérien face à la société qatarie ‘'Baladna'' dans ce partenariat stratégique entre l'Algérie et le Qatar. Ce n'est pas le seul projet que l'état algérien a lancé, dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire, énergétique, industrielle, etc... En effet, suite à ses sorties en Italie, en Russie, en Turquie et en Chine, le président Tebboune a réussi à drainer des investissements étrangers IDE importants et colossaux. Tel le projet grandiose avec les italiens dans la wilaya d'Adrar, d'une valeur de 420 millions d'euros, pour la production de céréales et de légumes secs, dont les lentilles, les haricots secs et les pois-chiches. Il s'agit d'un partenariat entre le Groupe italien BF et le Fonds national d'investissement (FNI) qui sera établi sur une superficie de 36 000 ha sera consacré à la production de blé. Cela, sans compter des unités de transformation, pour la fabrication de pâtes alimentaires, et de silos de stockage et verra la création plus de
6 700 emplois, dont 1 600 permanents.
Mohamed OUANEZAR



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