Portrait de Mohamed Ben Teffahi

(1870-1944). Maître de la musique classique algérienne. Né à Alger au sein d’une famille conservatrice. Sa femme apprit le Coran en entier. Il avait reçu avec les siens des savants tels que Cheikh Mohamed Abdou qui fut hébergé, lors de sa venue en Algérie, au début du siècle, dans sa belle famille connue du reste pour avoir construit et remis bénévolement au Culte la Mosquée Lakhal. Mohamed Sfindja était leur hôte permanent. Après la mort de ce dernier, la famille recevait Mouzino, Khaldia et Yamna. Ces visites étaient l’occasion de jourénes et de soirées au cours desquelles on ne se lassait pas d’écouter des Noubas entières. Lorsque fur fondée, le 27 janvier 1930, la société musicale El Djazaïria El Mossilia, on lui en confiera la présidence. Pendant de longues années, il ne ménagera pas ses efforts pour contribuer à conforter l’école d’Alger dans ses assises. Certains de ses élèves, tels les frères Fakhardji, connaitront une notoriété qui s’affirmera d’avantage à l’occasion de concerts donnés en public ou à la radio. A leur tour, ils formeront des jeunes au sein des associations qui vont se créer, des écoles et des conservatoires. L’un des disciples les plus brillants, Ahmed Serri mènera lui aussi une carrière de chanteur et surtout de pédagogue. Ayant marié sa fille à Tlemcen, il y fit de nombreux séjours. C’est au cours de ces déplacements qu’il se lia d’amitié avec Hadj Larbi Bensari et son fils Redouane ainsi qu’avec d’autres artistes. Il mourut à Tlemcen le 19 avril 1944 et repose au cimetière de Sidi Senoussi près de Ben Msayyeb, ben Sahla, Larbi Bensari et tant d’autres.