Alger - Enseignement Secondaire

Portes ouvertes des grandes écoles françaises: Une première pour les bacheliers algériens



Bonne nouvelle pour les futurs bacheliers algériens: selon des informations recueillies par Le Quotidien d’Oran, le célèbre lycée français Louis Le Grand ouvrira des classes préparatoires en Algérie. Les premières classes seront accueillies par le lycée Bouamama à Alger, dès septembre prochain.

Le programme, la sélection et l’évaluation pédagogique des élèves et toutes les questions liées à l’enseignement seront directement gérés par la partie française. L’objectif est d’assurer un niveau de formation équivalent à celui dispensé en France, pour une meilleure réussite des Algériens aux concours des grandes écoles. D’autres classes préparatoires ouvriront progressivement dans les grandes villes du pays à partir de 2008: Alger, Oran et Constantine.

Les études en classes préparatoires durent deux ans après le bac. L’accès est sélectif: mention bien ou très bien au bac, selon le prestige de l’organisme formateur. L’organisation de la formation est semblable à celle de l’enseignement secondaire: formation pluridisciplinaire avec de nombreuses heures de cours, devoirs réguliers à rendre...

A l’issue de cette formation, les élèves qui auront réussi, pourront se présenter aux concours des grandes écoles d’ingénieurs françaises: Ecole des Mines, Ecole Polytechnique, HEC... Dans ces concours, les futurs candidats algériens seront en concurrence directe avec des élèves issus de plusieurs pays: France, Maroc...L’implantation des classes préparatoires est une première en Algérie. Elle est le fruit de la visite, fin janvier, à Alger d’une délégation de la Conférence des grandes écoles françaises.

Pour former ces futures élites, l’Algérie a souhaité s’appuyer sur l’expérience de la France.

L’Algérie veut notamment s’inspirer de l’exemple marocain: ce sont en effet les ingénieurs du royaume, formés dans les plus prestigieuses écoles françaises, qui sont aux commandes des grandes entreprises qu’ils ont réussi à restructurer avant de les hisser aux rangs de leaders dans la région.

Initié par Mohamed Bedjaoui et son homologue Philippe Douste-Blazy, le projet bénéficie du soutien fort du président Bouteflika. A de nombreuses reprises, ce dernier n’a pas hésité à pointer du doigt l’incapacité du système universitaire du pays à former les futures élites nationales. Or, le temps presse: le pays a besoin de compétences locales pour gérer les nombreux projets mis en place dans le cadre du programme de relance économique. Les futures élites pourront également, grâce à leurs compétences, contribuer à préparer l’après-pétrole.

Pour la France, cette collaboration constitue une aubaine: une élite algérienne formée par les grandes écoles françaises est un atout majeur dans la bataille d’influence qui oppose depuis de nombreuses années Paris à Washington en Algérie.





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