Alger - 05- La période Ottomane


PALAIS DES RAIS BASTION 23
Le Palais des Raïs, Bastion 23 fait partie des plus importants monuments historiques de la ville d’Alger. Il représente, par ailleurs, l’un des derniers témoins qui attestent physiquement du prolongement de la Médina d’El Djazair (Casbah) vers la mer, à l'époque Ottomane jusqu'au XIXe siècle.

Le Palais des Raïs (Bastion 23), partie intégrante de la Médina d’El Djazaïr (Casbah), est détaché, voire même, isolé de son environnement traditionnel suite aux différents bouleversements et restructurations qu’a subis la Casbah à l’époque française. Ce n’est qu’en 1909 que le Bastion 23 est classé Monument Historique sous l'appellation "Groupe de maisons mauresques" pour l’intérêt architectural qu’il représentait d’une part, et comme dernier quartier (houma) de la basse Casbah d’autre part. Un classement qui sera reconduit par les pouvoirs publics le 20 décembre 1967 par l’ordonnance n° 67-281.
En 1991, c’est au tour de la médina d’El Djazaïr (Casbah) d’être érigée comme patrimoine national et puis, classée patrimoine universel par l’UNESCO en décembre 1992. Ce double classement dénote de la reconnaissance et de l’importance octroyée par les instances nationales et internationales à ce joyau architectural et urbain délimité par un périmètre de protection et de sauvegarde qui intègre en son sein le Palais des Raïs (Bastion 23).
Après cinq années de travaux de restauration, le Palais des Raïs reste la première expérience de récupération d'un ensemble historique restitué au public, menée à son terme en Algérie depuis l’indépendance. Le choix d’installer le Centre des Arts et de la Culture du Palais des Raïs au sein même du Bastion 23, n’est pas fortuit. Il démontre l’intérêt accordé par les pouvoirs publics au patrimoine culturel et de la volonté de mettre en avant, l’importance des valeurs architecturales, historiques et culturelles de l’ensemble monumental du Bastion 23. A ce titre, le Palais des Raïs qui revêt un caractère exceptionnel, est appelé à s’ériger en modèle de gestion pour tous les monuments algériens souffrant de la problématique de leur usage futur. Une vision qui s’inscrit en droite ligne dans la politique initiée par le Ministère de Culture et qui allie besoin d’exploitation et développement économique avec exigences de conservation du patrimoine


histoire:

L'histoire du palais commence par la construction de Bordj-Ez-zoubia en 1576 par le Dey Ramdhan Pacha, et ceci afin de renforcer les moyens de défense de la basse médina. On le désigne successivement par les noms Quaâ-Essour (bas du rempart), Sebâa tbaren (les sept tavernes) et Topanet Arnaout à cause des pièces d’artillerie érigées par le raïs Mami Arnaout.

Le nom de Bastion 23 lui fut donné à la suite de la construction des remparts de la ville française. Par contre, les numéros désignant les palais (palais 16, palais 17, etc.) et les maisons des ’’pêcheurs’’ sont des attributions cadastrales datant de la même période. La seule référence historique disponible, concerne le palais 18, qui fut construit aux environs de 1750 par le raïs Arnaout Mami.

Après 1830, le palais 18 prendra la fonction de résidence du commandant du génie civil, puis de pensionnat pour jeunes filles, puis fait office de consulat des États-Unis, puis de résidence du Duc d’Aumale et enfin de bibliothèque municipale.


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