Alger - Revue de Presse

Meftah: A quand une gare routière ?



Nous savons tous que le transport routier des voyageurs constitue le cordon ombilical de toutes les sociétés, et les villes et villages, partout dans le monde, sont reliés entre eux par des bus qui transportent les voyageurs entre eux et facilitent le déplacement des personnes et des biens. En Algérie, il devient plus important car, l'achat d'une voiture particulière demeure, quoiqu'on en dise, assez difficile. Mais, comme le nombre de bus est assez important et qu'il faut quand même qu'il y ait un endroit bien défini pour qu'ils s'arrêtent sans gêner la circulation d'un côté, et que cet endroit soit connu par tous pour prendre le bus, la création d'agences routières est devenue incontournable. La plupart des APC ont dégagé un endroit et un financement pour l'aménagement d'une gare routière, et elles ont plus ou moins réussi à donner aux usagers une structure avec toutes les commodités voulues. Mais si vous vous rendez à Meftah en bus, il faut vous munir de bottes en hiver ou prendre une douche dès votre arrivée si c'est l'été. En effet, la mairie a dégagé un terrain situé à la sortie nord-est de la ville, long de quelque 500 m et large de 300 environ. Ce terrain était destiné à l'agriculture et il est resté tel que, sauf que la terre a été compactée par les milliers de bus qui y circulent quotidiennement et c'est tout. En hiver, cette terre détrempée devient de la boue qui colle aux chaussures et les recouvre, des flaques d'eau boueuses se forment où même les bus y circulent difficilement. Pour arriver aux portières des bus et y monter, il faut s'armer de courage et de... bottes ! En été, la poussière s'élève à chaque coup de vent, à chaque passage d'un véhicule et même les pieds des passagers la soulèvent en volutes qui vous prennent à la gorge, qui recouvrent vos cheveux, votre visage, vos habits et vous en sortez poussiéreux, sales, cherchant par tous les moyens à vous en débarrasser. En plus, ne cherchez surtout pas où vous prémunir du soleil ou de la pluie, ni de quais où vous reposer, ni même d'une plaque pour vous guider. Les différentes APS qui se sont succédé ont toutes promis de remédier à cet état de fait mais, jusqu'à ce jour, rien n'a été fait. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les bus qui sont utilisés ici datent d'une époque lointaine et on s'attend, à chaque instant, à ce qu'ils tombent en ruine. Il y a des bus qui datent de 1960, ressemblant à un char d'assaut, d'autres avec le parterre troué, d'autres dont les portières ne ferment même pas. Bien sûr, ceux qui se dirigent vers Boumati ou Alger sont flambant neuf, mais il faut voir ceux utilisés pour les autres lignes, comme ceux vers l'hôpital, vers L'arba, Khémis El-Khechna ou vers les douars avoisinants. Pourtant, le financement d'une gare routière ne revient pas à plus de 200 ou 300 millions de centimes et encore, c'est un investissement qui permettra des rentrées d'argent supplémentaires pour la commune. Alors, qu'attendent les élus pour remédier à cet état de fait ?




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