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Les mises en garde du FMI à l'Algérie



Les mises en garde du FMI à l'Algérie
Le Fonds plaide aussi pour le maintien d'un niveau élevé de l'investissement public afin de soutenir la diversification de l'économie nationale.L'économie algérienne pourrait effectivement faire face à l'épuisement des ressources fossiles dès 2032. Ce sont les prévisions quelque peu inquiétantes que le Fonds monétaire international a récemment établies dans un rapport en tant que document de base des dernières consultations au titre de l'article VI.Le document en question part d'un postulat, ou plutôt d'une hypothèse macroéconomique : selon les données de British Petroleum, les réserves de pétrole pourraient bien s'épuiser d'ici 2032, tandis que les réserves de gaz tiendraient jusqu'en 2068. Hypothèses, cependant, dans la mesure où le niveau des réserves prouvées a été revu à la hausse au cours des deux dernières décennies.Toutefois, le postulat en question met en avant toute la nécessité d'initier une réflexion sur les politiques et les équilibres budgétaires en Algérie. Se pose alors avec acuité le problème des ressources budgétaires. Si le FMI pense que la croissance réelle à long terme (2011-2060) devrait s'établir à 4,3%, il estime que cela ne doit pas faire oublier l'objectif de diversification de l'économie nationale. S'il est vrai que l'épargne publique cumulée, qui devrait atteindre 458% du PIB, et qu'une période de baisse des déficits devrait s'étaler d'ici à 2040, la question de la croissance inclusive et durable est plus que jamais essentielle.C'est ainsi qu'à propos de la gestion du potentiel hydrocarbures, le FMI évoque le concept de solidarité intergénérationnelle. En fait, l'institution de Bretton Woods pointe du doigt la hausse continue de la consommation interne en produits énergétiques et qui peut, à terme, priver l'Algérie d'une partie de ses ressources. Le Fonds plaide aussi pour le maintien d'un niveau élevé de l'investissement public afin de soutenir la diversification de l'économie nationale, soit à plus de 15% du PIB, niveau observé entre 2007 et 2013. Cela aura un impact à travers plusieurs canaux macroéconomiques en stimulant la croissance et en créant un cercle vertueux plaidant pour l'élargissement de la surface budgétaire.Dans le cas contraire, l'Algérie pourrait replonger dans le syndrome hollandais. A moyen terme, le FMI suppose que la part des hydrocarbures dans les revenus de l'Etat devrait se maintenir à environ 55% d'ici à 2032. Sur la période 2013-2018, le scénario de référence suppose que le PIB de l'Algérie devrait être tiré par une reprise dans le secteur des hydrocarbures induit par un investissement plus élevé dans le secteur des hydrocarbures et une plus forte demande, notamment de la part des partenaires européens à l'orée de l'amélioration des perspectives économiques.La croissance hors hydrocarbures devrait se stabiliser à 4,3% reflétant ainsi un ralentissement de l'investissement public dans le BTPH. Le scénario de référence suppose également que la consolidation budgétaire est sur la bonne voie. Le déficit global hors hydrocarbures devrait s'améliorer lentement. Il passerait de 34% du PIB hors hydrocarbures en 2013 à environ 27%. Enfin le FMI revient avec insistance sur le concept de solidarité intergénérationnelle estimant qu'avec «l'épuisement prévu des ressources en hydrocarbures au cours des50 prochaines années, préserver cette richesse pour les générations futures devrait être la première priorité de l'Algérie».




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