L’ancien système de distribution des manuels scolaires a vécu ! L’élève, dès l’année prochaine, pourra acheter ses livres dans une librairie. C’est du moins c’est ce qui a ponctué ostensiblement l’entretien accordé à ce propos par M.Lagha Ahcene, directeur général de l’Office National des Publications Scolaires(ONPS) au quotidien d’Oran quand il s’est agit de mettre le doigt sur les dysfonctionnements et surtout parler des solutions envisagées.
Fait singulier qui tranche avec le bouillonnement qui a prévalu autour de l’indisponibilité du livre scolaire un peu partout à travers le territoire national du livre scolaire, l’ONPS en bout de course a accusé une mévente de 16 millions de livres tous paliers confondus sur les 56 millions mis à la disposition des établissements scolaires cette année. Et c’est d’autant plus singulier, que les 56 millions de livres fabriqués par l’Office représentent, à quelques milliers près, les besoins exprimés par les établissements éducatifs. Plus trivialement prés d’un million d’élèves algériens n’ont pu acheter des livres qui ont été fabriqués à leur intention mais qui n’ont pas trouvé preneur. Voilà tout le paradoxe qui aura finalement fait jaillir l’obsolescence d’un système de distribution qui a l’âge de l’indépendance de l’Algérie. Ceci pour dire qu’un nouveau système de distribution du livre scolaire est en train d’être mis en place et aura la particularité de mettre à contribution les librairies sur tout le territoire national.
Un système mixte comme nous l’explique M.Lagha qui reposera en partie sur les établissements scolaires mais s’engagera résolument dans le circuit commercial des librairies. A ce propos notre interlocuteur ne manquera pas d’évoquer l’aide de l’Etat aux élèves nécessiteux qui représentent plus de 42% de l’effectif global national pour expliquer pourquoi l’office doit toujours faire appel aux établissements scolaires. En effet, l’Etat a débloqué 500 milliards de centimes pour une distribution gratuite des livres aux élèves démunis ce qui fait qu’en ce sens l’école reste incontournable. Comme elle le sera particulièrement dans les localités isolées qui ne disposent pas de librairies. On saura du premier responsable de l’ONPS que l’office disposera de ses propres locaux pour renforcer la distribution du manuel scolaire. Le directeur général nous dira que prochainement des avis de presse seront lancés à l’attention des libraires sur tout le territoire national pour les inviter à se rapprocher des centres régionaux de diffusion de documents pédagogiques qui se trouvent au niveau de toutes les wilaya. Ceci pour négocier la possibilité de vente des livres scolaires. Bien entendu précise notre interlocuteur, il s’agit de donner un maximum d’efficacité à cette nouvelle manière de faire. Autrement dit éviter toute situation de monopole en fixant un plafond aux approvisionnements qui reste tributaire des besoins d’une wilaya et du nombre de libraires qui acceptent de faire commerce du livre scolaire. Il s’agira également dans le souci d’assurer une bonne disponibilité du manuel au niveau de tous les paliers d’obliger les libraires de prendre tout l’éventail couvrant les programmes scolaires. Quant à la marge bénéficiaire accordée aux libraires, le directeur de l’office nous dira qu’elle a été fixée à 10%. Et d’expliquer que le livre sera vendu au même prix que dans un établissement scolaire.
Selon notre interlocuteur, c’est l’ONPS qui va consentir cette marge bénéficiaire sans répercussion sur le prix de vente. Manière de dire qu’il n’y aura aucune augmentation des prix du livre scolaire dans ce nouveau système.L’année prochaine qui verra le parachèvement de la réforme des programmes, 65 millions de manuels scolaires seront distribués.En principe, cette quantité répond largement aux besoins qui seront exprimés par les élèves de tous les paliers et qui englobent 153 titres.
Posté Le : 13/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Mohamed Salah Boureni
Source : www.lequotidien-oran.com