Alger - COMMUNES

Les fragrances de mon bouquet séché de Fadila Bastandji Par le pouvoir des mots…



Publié le 08.10.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
ADILA KATIA

Entre Frissons d’une âme et Les fragrances de mon bouquet séché, la poétesse Fadila Bastandji révèle sa passion des mots.
Quelques semaines après la parution aux Editions Aframed du recueil en arabe Frissons d’une âme, traduit par le poète et romancier trilingue Belkacem Meghzouchene ainsi qu’une préface signée Brahimi El Mili Naoufel (*), la poétesse Fadila Bastandji nous revient avec un bouquet riche en émotions, en images et en réflexions introspectives. Le recueil préfacé par Chaabane Bensaci, journaliste et psychologue, reflète la sensibilité de l’autrice.
La passionnée de la langue française, médecin à la retraite, aborde et explore la dualité entre la force apparente et la vulnérabilité intérieure, à travers les métaphores de la protection et de la souffrance, ainsi que le conflit intérieur. Les blessures émotionnelles peuvent amener l’être à «se préserver» mais aussi à son isolement. Les poèmes évoquent la douleur profonde qui réside dans les contradictions de l’identité, mettant en lumière l’angoisse d’être forcé à porter un masque en adoptant un caractère belliqueux suite à une agression extérieure alors que le personnage est plein d’humanité et de compassion.
Sous une plume réaliste, elle dépeint la société, la critiquant aussi car l’individu devient un souffre-douleur car il se sent incompris et différent des autres. L’ingratitude et le manque de reconnaissance de la part des autres qu’ils soient de l’environnement familial ou professionnel, l’empêchent de s’épanouir.
Fadila Bastandji décrit une quête existentielle, une recherche de sens et de compréhension dans un monde ingrat et destructeur. Le thème trouvera un écho favorable aux personnes qui se sentent perdues dans les complexités de la vie moderne.
Par le pouvoir des mots, elle évoque le désir de communication authentique. L’ensemble de sa poésie révèle l’impact que peuvent avoir les mots sur les êtres fragiles. Ces mots peuvent réconforter mais aussi blesser. La poétesse veut donner un souffle à ceux qui célèbrent les mots capables de guérir. A travers sa poésie, des images s’invitent. Le lecteur peut visualiser et ressentir ses émotions profondes. Entre apparence et réalité, force et faiblesse, l’isolement et le désir, le besoin de communiquer, Fadila Bastandji rappelle que derrière chaque façade, se trouve une complexité humaine qui mérite d’être comprise et valorisée. Sa poésie est un sublime reflet des luttes modernes.
Le recueil Les fragrances de mon bouquet séché de Fadila Bastandji est publié par Samar Editions.
Adila Katia
*Romancier, professeur de sciences politiques à la Sorbonne. Il contribue aussi au journal Le Soir d’Algérie.




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