Alger - PATRIMOINE

Le nouveau recensement des bâtisses menaçant ruine à la Casbah d’Alger se poursuit



Le nouveau recensement des bâtisses menaçant ruine à la Casbah d’Alger se poursuit
ALGER- Le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC) de la Casbah, Amar Zetili, a indiqué jeudi à Alger que le nouveau recensement des anciennes bâtisses menaçant ruine se poursuivait pour le dixième jour consécutif, en vue de dresser un état des lieux du secteur sauvegardé et de déterminer les priorités.

Quinze (15) équipes techniques, composées de spécialistes de l’Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC) et de représentants de la circonscription administrative de Bab El-Oued et du service de l’urbanisme de la commune, ainsi que des services de sûreté et de la Protection civile, poursuivent leur travail sur le terrain pour le dixième jour consécutif dans le cadre du nouveau recensement des bâtisses menaçant ruine à la Casbah, demandé récemment par les services de la wilaya d’Alger, en vue de dresser un état des lieux du secteur sauvegardé et de déterminer les priorités, a précisé M. Zetili.

Le P/APC de la Casbah a fait savoir que le contrôle technique effectué à ce jour avait révélé que "plus de 100 maisons (douera) menacent ruine et sont classées +rouge+". C’est dire, a-t-il dit, l’état déplorable dans lequel se trouvent les bâtisses de la cité antique, appelant à l’impératif de sauver sans tarder ce qui reste de ce patrimoine urbanistique et social de la capitale.

L’effondrement de l’immeuble situé à la rue de Tombouctou, survenu mercredi, "n’a fait aucune victime grâce à l’intelligence des résidents qui ont quitté la bâtisse au moment opportun", pourtant la façade s’est complètement effondrée, a-t-il déploré.

Il existe un autre danger qui menace les passants, à savoir le risque d’effondrement du mur qui donne sur 6, rue Abdelhamiz Mahiouz, a-t-il informé.

Lire aussi: Effondrement d’une bâtisse non habitée à la Casbah, sans faire de victime
De surcroît, les services de la commune ont établi "un constat technique, à l’origine d’un rapport adressé au wali, en vue de désigner un entrepreneur pour la restauration du mur dans les meilleurs délais".

Les résidents de l’immeuble avaient bénéficié d’un relogement en 1985, or les héritiers, n’ayant pas quitté les lieux, ont continué à l’exploiter durant de longues années jusqu’à effondrement quasi-total de la bâtisse, a-t-il expliqué.

Quant au sort des cinq (5) familles, le responsable a indiqué que "leur dossier sera soumis à la commission ad-hoc de wilaya, au vu des dégâts occasionnés".

Au sujet de la précarité des anciennes bâtisses de la Casbah, le P/APC a soutenu que le secteur sauvegardé "nécessite une véritable étude, une révision des lois sur la propriété et la mise en place d’un cahier des charges pour l’exploitation des immeubles".

"Quelque 1030 familles ont été jusque-là relogées, et plus de 300 autres sont dans l’attente d’un éventuel déménagement ou d’une décision concernant leur dossier", un chiffre "appelé à augmenter, à l'issue des résultats du recensement en cours", a-t-il conclu.


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