Alger - Revue de Presse

La relaxe pour tous les accusés



C’est une véritable ambiance de fête qui a régné, hier matin, à la salle de l’INH de Boumerdès, après l’annonce de la relaxe de tous les accusés dans l’affaire du séisme du 21 mai 2003. Dès l’annonce du verdict par le juge, qui a justifié sa décision par “la non-confirmation des chefs d’accusation”, des cris de joie ont éclaté dans une salle presque archicomble, et qui s’est transformée tout à coup en une salle des fêtes.
L’émotion était aussi à son comble, notamment chez les personnes condamnées et leur famille. C’est le cas du couple d’architectes M. et Mme Mebrouk Redhouane et sa femme Farah, qui ont enfin retrouvé le sourire après deux ans de calvaire. Quant à cette femme courageuse d’un technicien de CTC, qui a suivi de bout en bout les deux procès, elle s’est jetée carrément dans les bras de son mari devant le regard admiratif et ému de son avocat. Dehors, aux alentours de la salle, les klaxons des véhicules se sont mêlés aux cris de joie et des youyous des familles. Les avocats qui ont plaidé la cause de leurs clients ont, eux aussi, exprimé leur joie et certains d’entre eux n’ont pas manqué de rendre hommage à la justice algérienne.
Pour rappel, les juges avaient prononcé mercredi dernier des peines de 2 à 3 ans ferme contre 27 personnes, toutes accusées de “négligences, de blessures involontaires, tromperie dans la qualité des matériaux de construction, non-observation des règles de construction et d’urbanisme”. Les avocats ont, quant à eux, rendu un sévère réquisitoire contre le ministère de l’Habitat et les commissions d’experts mises en place au lendemain de la catastrophe. Les robes noires avaient surtout pointé du doigt le Laboratoire d’analyses de l’habitat et de la construction (LHNC) d’être responsable de la catastrophe.
Ils se sont également interrogés sur les raisons de l’éviction du juge d’instruction qui a décidé à deux reprises un non-lieu quant au dossier, comme ils ont relevé plusieurs autres anomalies. À noter que le juge a rejeté dans le fond la demande de dédommagements faite par les victimes, mais il l’a acceptée dans la forme.


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