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La BDL veut augmenter son capital de 30%: Grande campagne de marketing pour un objectif de vente de 44,2 millions d'actions



Perçu par plus d'un comme étant un signe avant-coureur de ce qu'il en sera de l'imminente opération de vente des actions de la BDL, le nombre - beaucoup plus important que prévu - des participants venus en rangs serrés pour assister à la rencontre de communication, organisée mardi soir à l'hôtel Bay Oran, a surpris responsables de banque comme de bourse.

«Merci d'être aussi nombreux !», a salué le directeur général de la Banque de développement local. «On ne s'attendait franchement pas à un tel afflux pour un coup d'envoi d'une campagne. C'est le signe d'une relation solide», s'en est réjoui pour sa part le directeur général adjoint commercial de la même banque. «C'est de bon augure pour les souscriptions», a de son côté prédit, tout sourire, le directeur général de la société de gestion de la Bourse d'Alger. Sans préjuger de l'évolution du taux d'affluence sur l'acquisition des 44.200 000 actions émises par la BDL, qui sera lancée dès le 20 janvier, les premiers relevés de température, pour ainsi dire, effectués par les responsables de cette banque publique sur la place d'Oran, par le biais de ce regroupement à double emploi (vulgarisation-marketing), laissent entrevoir un marché potentiel plutôt propice. Et prédisposé dans une large mesure. Dans les trois segments de l'offre : personnes physiques, investisseurs professionnels et personnes morales publiques comme privées.

FORT ENGOUEMENT AU 1er RENDEZ-VOUS : BON SIGNE POUR LES AFFAIRES

Pour autant, la campagne de charme pour faire signer le maximum ne fait que commencer pour cette banque publique, qui a fait dès sa naissance en 1985 du financement de la PME-PMI, la fonction libérale et le prêt sur gage sa marque de fabrique, si bien qu'il existe une majorité de clients dits - citoyens ordinaires - qui n'en demande pas tant pour aller placer un petit pécule de leurs épargnes dans des titres ou des actions d'une banque étatique telle que la BDL, les dividendes de fin d'année étant le mobile le plus commun. Les «incrédules» intraitables et autres détracteurs par principe ou pas à pareil mode d'actionnariat étant à l'évidence hors de la ligne de visée de la banque, reste les indécis, les réticents. Ceux qui veulent franchir le pas mais qui ont peur. Qui hésitent. Ne forçant pas l'argumentaire pour les convaincre, sachant pertinemment que «l'hésitation peut aussi être un choix dans la vie», la BDL se contente de répondre à la question somme toute logique : «Quels sont les risques liés à l'achat des actions et comment seront-ils gérés par la banque ?». A savoir que «l'achat d'actions de la BDL comprend des risques comme tout investissement, mais ceux-ci sont gérés avec rigueur grâce à une stratégie proactive. La BDL adopte une gestion prudente, basée sur une surveillance continue des marchés, une évaluation rigoureuse des opportunités et une diversification de ses activités pour limiter les risques.

RISQUES LIÉS À L'ACHAT D'ACTIONS : L'EXPLICATIF DE LA BDL

Pour rassurer ses actionnaires, la banque garantit la liquidité des titres de la première année avec un engagement de rachat pour ceux qui le souhaitent. Elle est sur un historique solide de performances financières, renforçant sa résilience et son potentiel de croissance, même face aux fluctuations». Info déjà sur-traitée et revenant en boucle itérative sur toutes les plateformes au gré des éphémérides, l'augmentation du capital social de la BDL par l'émission de nouvelles actions n'avait donc, en termes d'intérêt médiatique en tout cas, plus le statut du premier plan dans le rendez-vous d'Oran, mardi 14 janvier, qui n'avait pas nécessairement pour vocation d'informer l'opinion publique sur ce fait déjà surmédiatisé mais plutôt d'expliciter et de vulgariser autant que faire se peut, aussi bien pour le large public que pour les professionnels et les personnes morales, tout ce qui a trait à l'achat d'actions auprès de la BDL. Or pour cela, il est vrai, les responsables banquiers et leurs partenaires impliqués dans ce processus devaient au moins évoquer à grand trait le cadre et le contexte (sur les plans politique, économique, financier, juridique, technique et administratif) dans lesquels s'inscrit cette démarche. Aussi, les participants, et en particulier l'assistance composée majoritairement de clients de la BDL tous profils confondus, ont-ils eu droit à un programme très intéressant sur le plan informationnel, surtout.

SOUSCRIPTION POUR L'ACHAT D'ACTIONS : DU 20 JANVIER AU 20 FÉVRIER

Avec l'ouverture de son capital qui prendra effet le 20 janvier, la Banque de développement local compte augmenter son capital ainsi que ses capacités de financement. C'est le segment personnes physiques qui est le plus ciblé par cette opération de la BDL, qui s'est lancée dans une grande campagne de marketing tout au long de la période des souscriptions qui s'étalera jusqu'au 20 février. C'est ce qu'a indiqué le directeur général de la BDL, Youcef Lellamas, lors de cette rencontre organisée avec la participation du président de la COSOB, le directeur de la Bourse d'Alger et le représentant du Centre des techniques de l'information et de la communication (CETIC). M. Lellamas a en outre souligné l'importance de l'introduction de sa banque en Bourse, qui «va permettre de renforcer nos capacités de financement à travers l'augmentation du capital social de la banque». S'agissant de la répartition des actions, le responsable a rappelé que 40% sont destinés aux personnes physiques, 30% aux investisseurs professionnels et 30% aux personnes morales publiques et privées de droit algérien, avec un seuil minimal d'achat respectivement de 10, 500 et 1 000 actions. « Pour les souscripteurs, le prix d'une action, fixé à 1 400 DA, est raisonnable, bien étudié et à la portée des particuliers», a-t-il plaidé, précisant le fait que le souscripteur dispose au départ d'un avantage de départ et aura droit aux dividendes de la banque de 2024.

DYNAMISATION DU MARCHÉ BOURSIER NATIONAL

Notons que dans le cadre de cette initiative, la banque prévoit une augmentation de son capital social en émettant 44.200.000 actions, soit 30% de son capital pour un montant global à lever de 61,88 milliards de DA, dont 17,68 millions d'actions réservées aux particuliers, 13,26 millions pour les investisseurs institutionnels et 13,26 millions à destination des personnes morales. Le directeur général de la Bourse d'Alger, Yazid Benmihoub, a pour sa part souligné l'importance de cette dynamique pour la Bourse. Selon lui, son capital a dépassé les 600 milliards de DA avec l'introduction du CPA et devrait atteindre les 700 milliards de DA avec l'arrivée de la BDL, alors que son montant devrait atteindre les 1.000 milliards de DA avec l'introduction d'autres entreprises. L'année 2025 marque un tournant majeur pour la Bourse d'Alger, avec l'introduction en Bourse de grandes entreprises, dont la BDL qui a rejoint la liste des sociétés cotées après le CPA. Le DG de la Bourse d'Alger, Yazid Benmouhoub, a souligné quant à lui l'importance de ces événements pour le marché boursier et a évoqué les perspectives pour l'institution. M. Benmouhoub a surtout annoncé la mise en place du nouveau système de cotation digitalisé qui permettra d'effectuer des transactions de vente et d'achat directement en ligne, précisant que «l'entrée du Crédit populaire d'Algérie (CPA) et de la BDL ont un impact considérable sur la capitalisation boursière qui a connu une augmentation spectaculaire. En passant de 72 à 522 milliards DA, elle démontre la croissance du marché et son potentiel pour capter de l'épargne et financer l'économie, et ce sachant que le bilan de 2024 a permis d'enregistrer 4,9 milliards de dollars de capitalisation boursière».




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