Alger

L'Algérie ne peut être la proie d'un hashtag



L'Algérie ne peut être la proie d'un hashtag

«Nous protégerons ce pays dont le peuple a le sang des martyrs qui coule dans les veines. Que personne ne pense que l'Algérie peut être la proie d'un hashtag». Ces paroles rassurantes, en ces temps d'inquiétude créée par les événements qui marquent la proximité de l'Algérie, ont été prononcées, à l'adresse des Algériens, par leur Président, Abdelmadjid Tebboune, hier mardi, au Palais des nations, Club des Pins (Alger), dans son allocution à l'ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, placée sous le thème «Collectivités locales : locomotive du développement national», qu'il a présidée.
Le président de la République a précisé qu'il comptait faire en sorte que cette rencontre soit «consacrée à la prise en charge des besoins du développement local».
«Nous sommes appelés à poursuivre nos efforts pour consacrer les modes de travail modernes», a-t-il dit. Il a rappelé, dans ce sens, l'installation d'une commission d'experts chargée de préparer les projets de codes communal et de wilaya en vue de «lever les entraves» et d'ériger la commune et la wilaya en «piliers du développement local».
«Nous avons réussi à asseoir une gouvernance basée sur l'équité en matière de développement et la rigueur dans la gestion des deniers publics», a-t-il souligné. Les collectivités locales constituent la ligne de contact entre l'État et le citoyen et sont le pilier fondamental de l'État, a souligné le Président Tebboune qui a relevé qu'il est temps, des décennies après notre indépendance, de revoir les codes communal et de wilaya, de cristalliser la volonté du peuple au niveau local.
Il s'agit de «bâtir des institutions démocratiques et non démagogiques, en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux», a soutenu le président de la République. Il y a une révision approfondie de la loi en termes de pouvoirs et capacités attribués et de classification des communes, a-t-il expliqué.
La loi vise à établir un équilibre financier et économique entre communes riches et communes moins riches, a poursuivi le Président Tebboune. La gestion de certaines structures et équipements reviendra à l'État plutôt qu'aux communes, afin qu'elles ne soient pas alourdies financièrement, a-t-il annoncé.
Une nouvelle banque sera créée pour financer des projets municipaux et étatiques, a-t-il également annoncé. Dans la nouvelle version de la loi, nous proposons que le président de l'Assemblée populaire communale soit nommé ordonnateur et pas simplement exécutants, afin que l'électorat local devienne responsable avec pleins pouvoirs, a fait savoir le Président Tebboune. Il n'y a aucune objection à ce que les communes cèdent certains services publics, tels que le nettoyage, aux entreprises locales et créent des mécanismes juridiques pour rendre compte des performances, a-t-il ajouté.
Il a rappelé que plus de 6,5 millions d'Algériens ont été touchés par les réformes des zones d'ombre, en faisant remarquer que certains ont considéré l'aménagement des zones d'ombre comme n'entrant pas dans le cadre de leurs responsabilités… Sachez tous que nous sommes au service du peuple, du Président au plus simple fonctionnaire, a souligné le Président Tebboune.
Il a invité les walis à achever la construction des façades des bâtiments inachevés et à trouver des formules juridiques pour financer l'achèvement des constructions des citoyens. Il a rappelé que tous les élus locaux doivent respecter le système administratif pour recevoir les citoyens, notamment les jeunes, et écouter leurs préoccupations.
Autres instruction donnée par le Président Tebboune aux walis : il faut trouver des formules pour accorder du foncier afin d'implanter de petites activités professionnelles d'artisans, dans des zones précises.
Il a rassuré les walis : «Nous connaissons les résidus du gang (el 'isaba) qui menacent les walis et les responsables locaux en utilisant des porte-voix pour les décourager d'exercer leurs fonctions. Je le répète : «Les walis doivent savoir qu'ils sont sous protection, compte tenu des erreurs administratives qu'ils commettent, à moins qu'il ne s'agisse d'une corruption manifeste de toutes sortes».
A propos des ressources en eau, la Président Tebboune a fait savoir que l'Algérie exploitera cinq usines de dessalement d'eau de mer avant le Ramadhan, si Dieu le veut.
«Nous devons nous intégrer dans le système d'exploitation des eaux usées épurées dans toutes les wilayas, et les walis doivent prêter toute l'attention à ce plan».
Lakhdar A.  




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