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Écoles et instituts spécialisés Les jalons de l'émergence



Publié le 05.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
L'Algérie est sur la voie de la numérisation. Toutefois, certains ne suivent pas le «rythme» du changement. Cette révolution passe donc par la formation minutieuse de la ressource humaine...
La nouvelle École du Trésor.
La nouvelle Algérie se dessine sur les bancs des écoles spécialisées ! La relance de la machine économique est accompagnée par une révolution de l’enseignement supérieur. Après le lancement de nouvelles branches, de grands établissements supérieurs ont vu le jour. Le dernier en date est l’Ecole nationale du Trésor. Située dans la wilaya de Tipasa, elle a été inaugurée en début de semaine par le ministre des Finances, Laaziz Faid. Cette école doit permettre de former de la ressource humaine qui puisse suivre la révolution digitale qu’est en train de connaître, ces dernières années, le secteur des finances. « Elle renforcera la ressource humaine des services du Trésor public dans des domaines plus spécialisés, en réponse aux besoins du secteur, notamment celles relatives à l’orientation vers l’économie numérique », a soutenu le grand argentier du pays. Pour Faid, la transformation numérique de l’administration publique ne peut passer que par la mise à niveau du personnel.
« Cette école se chargera ainsi de la formation des cadres de l’État dans les domaines financier et économique, et contribuera également à doter les services du Trésor public d’une élite de cadres », souligne t-il. Le ministre des Finances insiste sur le fait que les cadres d’aujourd’hui doivent « maîtriser les techniques et les outils de la gestion moderne des finances publiques ». Cela ne peut se faire que par ce genre d’établissement. Il faut dire que sous la houlette de Laaziz Faïd, le secteur des finances a fait un bond spectaculaire. On est passé des attentes interminables dans les petits bureaux sombres des impôts au « petit clic » sur son smartphone pour les mêmes services. Un pas de géant, mais qui est « ralenti » par des travailleurs qui n’ont pas suivi le « rythme » du changement. Certaines habitudes ont encore la peau dure ! Comme c’est le cas avec ce chef d’agence d’une banque publique dans le plus grand aéroport international du pays qui prend en « otage » les attestations de cession de devises (ACD), bloquant ainsi des centaines de passagers. Un manque de professionnalisme dû à ce manque de formation. Et ce n’est pas spécifique qu’au secteur des finances. On est là, face à une réalité nationale. L’absence des qualifications nécessaires chez certains cadres ou responsables peuvent bloquer la bonne marche de tout un pays. Que de projets tombés à l’eau, que de citoyens pris dans l’enfer de l’administration juste à cause de quelqu’un qui ne maîtrise pas son sujet. Cela est d’autant plus le cas avec la numérisation, qui a laissé plus d’un à quai. Une réalité que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune connaît très bien. C’est dans ce sens qu’il a décidé d’investir dans des écoles et des instituts spécialisés de pointe. Le chef de l’État qui a lancé une révolution digitale dans le pays, insiste sur l’émergence d’une jeunesse qualifiée, capable de relever les défis économiques et technologiques du futur. Comme il le dit si bien, les « challenge de demain ne peuvent être surmontés sans donner les moyens à cette jeunesse d’éclore et montrer l’étendue de son talent ». Ainsi, depuis son élection à la tête du pays en décembre 2019, on voit ce type de grandes écoles ou même des instituts de formation jaillir dans les quatre coins du pays. On parle de la « perle » qui fait rêver aujourd’hui tous les jeunes algériens, à savoir le pôle technologique de Sidi Abdellah, Chahid « Abdelhafid Ihaddadène ». Ce centre d’excellence est consacré aux spécialités de haute technologie, telles que les mathématiques, l’intelligence artificielle, les technologies avancées et les nanotechnologies. Il vient d’être enrichi durant cette nouvelle année universitaire par l’Ecole supérieure de la cybernétique. Il offre ainsi des formations bien ciblées à même de nous offrir des « Elon Musk Made in bladi ». D’autres écoles, du même genre, ont vu le jour. Alors qu’au niveau des universités, le catalogue des spécialités a été enrichi, à l’instar des nouvelles formations liées au dessalement de l’eau de mer et des eaux salines ou encore de l’industrie automobile. Les centres de formation professionnelle se sont également mis au diapason de cette révolution en marche. De nouveaux modules ont été introduits afin d’offrir au pays une main-d’œuvre qualifiée, adaptée aux besoins du marché. Ce sont là les ingrédients essentiels de l’émergence…
Walid AÏT SAÏD



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