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Des chaînes à n'en plus finir A la veille de l'Aïd, grande affluence dans les bureaux de poste


«Le virement a été fait», l'homme d'une quarantaine d'années qui sort d'un bureau de poste à Alger, annonce la bonne nouvelle à son collègue de travail qui justement trahissait une certaine inquiétude. Il ne cessait, en cours de route, de se demander si le comptable de l'entreprise s'est pris à temps pour «virer» la paie du mois. Les quinze premiers jours du mois, voient défiler devant les bureaux de poste et des banques, les fonctionnaires et autres travailleurs du secteur économique pour retirer leurs salaires. Les bureaux de poste de la capitale ont été pris d'assaut ces derniers jours, notamment à partir du 10 août. Les retraités ont été gâtés cette année. Le versement de leur dû a été effectué à partir du 10 de ce mois courant au lieu du 22 et 24 du mois. Les travailleurs en activité ont vu aussi leur paie "rentrer" dans leurs comptes postal ou bancaire et ce, à quelques jours de le fête de l'Aïd. De nombreuses entreprises ont procédé au versement du salaire du mois de septembre pour permettre à leurs travailleurs de passer les fêtes de l'Aïd dans de bonnes conditions. Et du coup ce sont des milliers de personnes qui se dirigent quotidiennement vers les bureaux de poste pour encaisser leurs chèques, avec toujours cette hantise de voir les ordinateurs arrêtés par une coupure d'électricité ou un manque de liquidités et cette hantise de faire la «chaîne» dans la salle exiguë, surchauffée, de la poste. Alger-Centre : 12h, le bureau de poste, près du marché Réda Houhou. De nombreuse personnes, entassées dans un espace réduit et désagréable, attendent silencieusement leur tour. L'appareil qui «distribue» les jetons indique le chiffre 995. Le tableau lumineux, plaqué au mur, lui, indiquait le chiffre 890. Ce sont donc plus de 100 personnes qui vont passer avant le tour de celui qui a retiré le jeton 995. Un coup d''il dans la salle et il comprend vite qu'il en pour au moins deux heures à attendre avant qu'il ne soit servi. Il balaie de son regard les ordinateurs, ils fonctionnent, donc pas de panne de réseau comme c'est souvent le cas ces derniers temps. Des arrêts répétés en raison des coupures d'électricité. Ils voient aussi que les personnes qui se présentent au guichet sont servies avec des billets, la plupart neufs et de couleur verte. Pas de panique donc, il n'y a pas manque de liquidités, comme il l'a entendu le dire, souvent, les mois passés, par le préposé au guichet. Aujourd'hui, il a de la chance, les guichets sont tous occupés par les agents. L'attente ne risque pas d'être longue. C'est ce qu'il a souhaité en son for intérieur. Mais le service est lent et long et son souhait ne risque pas d'être exaucé. Au fur et à mesure que le temps passe son esprit s'échauffe. «J'ai laissé mon travail pour venir ici. Chaque mois, c'est la même chose», regrette-t-il. 13h, direction la Grande Poste, au c'ur d'Alger. Là même ambiance. Beaucoup de monde, une chaîne à n'en plus finir. Là au moins, il y a un grand espace. Les gens circulent à l'aise et il n'y a pas ce brouhaha et cette promiscuité propres aux autres bureaux de poste. Une personne entre deux âges entre. Elle n'est pas surprise par la foule qui s'agglutine devant les guichets. Elle est habituée à ce genre de situation. Mais une hantise l'habite. Elle regarde de droite à gauche, les guichets qui ne sont pas «animés». Est-ce un manque de liquidités qui fait que ces derniers offrent l'image d'une activité au ralenti ' Un moment, le monsieur a cru que c'était le cas. Il cherche à se renseigner. Une préposée au guichet, bien aimable le rassure. «Monsieur, dit-elle, nous ne manquons pas de liquidités». Il est aux anges. Il pense à tous les tracas et ennuis qui se seraient abattus sur lui s'il n'avait pas pu retirer son salaire. Il ne reste pour lui qu'à patienter et attendre son tour.
«Le virement a été fait», l'homme d'une quarantaine d'années qui sort d'un bureau de poste à Alger, annonce la bonne nouvelle à son collègue de travail qui justement trahissait une certaine inquiétude. Il ne cessait, en cours de route, de se demander si le comptable de l'entreprise s'est pris à temps pour «virer» la paie du mois. Les quinze premiers jours du mois, voient défiler devant les bureaux de poste et des banques, les fonctionnaires et autres travailleurs du secteur économique pour retirer leurs salaires. Les bureaux de poste de la capitale ont été pris d'assaut ces derniers jours, notamment à partir du 10 août. Les retraités ont été gâtés cette année. Le versement de leur dû a été effectué à partir du 10 de ce mois courant au lieu du 22 et 24 du mois. Les travailleurs en activité ont vu aussi leur paie "rentrer" dans leurs comptes postal ou bancaire et ce, à quelques jours de le fête de l'Aïd. De nombreuses entreprises ont procédé au versement du salaire du mois de septembre pour permettre à leurs travailleurs de passer les fêtes de l'Aïd dans de bonnes conditions. Et du coup ce sont des milliers de personnes qui se dirigent quotidiennement vers les bureaux de poste pour encaisser leurs chèques, avec toujours cette hantise de voir les ordinateurs arrêtés par une coupure d'électricité ou un manque de liquidités et cette hantise de faire la «chaîne» dans la salle exiguë, surchauffée, de la poste. Alger-Centre : 12h, le bureau de poste, près du marché Réda Houhou. De nombreuse personnes, entassées dans un espace réduit et désagréable, attendent silencieusement leur tour. L'appareil qui «distribue» les jetons indique le chiffre 995. Le tableau lumineux, plaqué au mur, lui, indiquait le chiffre 890. Ce sont donc plus de 100 personnes qui vont passer avant le tour de celui qui a retiré le jeton 995. Un coup d''il dans la salle et il comprend vite qu'il en pour au moins deux heures à attendre avant qu'il ne soit servi. Il balaie de son regard les ordinateurs, ils fonctionnent, donc pas de panne de réseau comme c'est souvent le cas ces derniers temps. Des arrêts répétés en raison des coupures d'électricité. Ils voient aussi que les personnes qui se présentent au guichet sont servies avec des billets, la plupart neufs et de couleur verte. Pas de panique donc, il n'y a pas manque de liquidités, comme il l'a entendu le dire, souvent, les mois passés, par le préposé au guichet. Aujourd'hui, il a de la chance, les guichets sont tous occupés par les agents. L'attente ne risque pas d'être longue. C'est ce qu'il a souhaité en son for intérieur. Mais le service est lent et long et son souhait ne risque pas d'être exaucé. Au fur et à mesure que le temps passe son esprit s'échauffe. «J'ai laissé mon travail pour venir ici. Chaque mois, c'est la même chose», regrette-t-il. 13h, direction la Grande Poste, au c'ur d'Alger. Là même ambiance. Beaucoup de monde, une chaîne à n'en plus finir. Là au moins, il y a un grand espace. Les gens circulent à l'aise et il n'y a pas ce brouhaha et cette promiscuité propres aux autres bureaux de poste. Une personne entre deux âges entre. Elle n'est pas surprise par la foule qui s'agglutine devant les guichets. Elle est habituée à ce genre de situation. Mais une hantise l'habite. Elle regarde de droite à gauche, les guichets qui ne sont pas «animés». Est-ce un manque de liquidités qui fait que ces derniers offrent l'image d'une activité au ralenti ' Un moment, le monsieur a cru que c'était le cas. Il cherche à se renseigner. Une préposée au guichet, bien aimable le rassure. «Monsieur, dit-elle, nous ne manquons pas de liquidités». Il est aux anges. Il pense à tous les tracas et ennuis qui se seraient abattus sur lui s'il n'avait pas pu retirer son salaire. Il ne reste pour lui qu'à patienter et attendre son tour.
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