Mémoire et histoire
Qui ne connaît pas Dar Aziza, cette grande maison princière qui fait face à la mosquée Ketchaoua, près de la place des Martyrs ? La demeure, qui a été construite au seizième siècle par un dey pour en faire cadeau à sa fille Aziza, est encore debout, bien qu'elle soit ancienne. En 1719, Aziza convola en justes noces avec le bey de Constantine qui l'assassinera quelques années plus tard, après l'avoir tant aimée. Composée de deux édifices, le palais est considéré parmi les plus vieilles bâtisses de la capitale. Elle comptait à l'origine trois étages, dont le dernier s'est effondré suite au séisme de 1716 qui a secoué la capitale. L'entrée du premier bâtiment donne sur la rue du Soudan. L'architecture de la maison illustre parfaitement l'époque de sa construction. Elle est composée d'une cour centrale, entourée de galeries supportées par des colonnes de marbre aux fûts torsadés, de faïence, de stucs, d'un jet d'eau, boiserie et d'un hammam. Durant la colonisation, l'administration française décidera de faire de cette belle demeure un entrepôt. Cependant, en 1838, l'administration en question transformera le site en église puis en archevêché où beaucoup de prélats résideront. Dar Aziza sera classée, en 1887, monument historique. En raison de sa dégradation par les aléas du temps, la demeure bénéficiera, en 1959, d'une opération de restauration et de confortement. Dar Aziza abritera, au lendemain de l'indépendance nationale, le siège du ministère du Tourisme, l'Agence algérienne du tourisme et, enfin, l'Agence nationale d'archéologie et de protection des monuments et sites historiques. Actuellement, elle fait l'objet de réhabilitation.
Posté Le : 17/12/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : D O
Source : Publié dans Horizons le 08 - 08 - 2013