Datant du 18e siècle, la résidence Dar Abdeltif est située au bois des arcades, non loin du Musée des Beaux Arts, et abrite des expositions et des résidences.
1715, c’est la date supposée de fondation de Dar Abdeltif, qui aura connu jusqu’à sa réquisition par l’armée coloniale française, nombre de propriétaires. Le dernier propriétaire Algérien, le nommé Abdeltif, lui laissera par ailleurs son nom.
La villa a accueilli une centaine de peintres et d’artistes du monde entier, avant d’être l’objet d’une restauration de 2006 à 2008. Depuis, le lieu retrouve une seconde vie grâce à des résidences d’artistes, des expositions, tout en abritant tout au long de l’année le siège social de l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Cuturel (AARC). Monument protégé au niveau national, Dar Abdeltif (ou « Abdelatif » pour certains) est une des haltes du parcours culturel des Bois des Arcades, aux cotés du Monument aux Martyrs, la Bibliothèque Nationale et le Jardin d’Essai.
Nichée sur une colline en contre-bas de l ‘esplanade de Riadh El Feth surplombant aussi le Musée des Beaux Arts d’Alger.
La Villa Dar Abdeltif est une miraculée qui n’a été ébranlée ni par les siècles, ni par les nombreuses invasions, ni par les diverses intrusions. Elle fut un hôpital, puis abandonnée.
Elle récupérée en ruines, et devient par la suite, la Maison des Artistes. Restaurée, elle est classée Patrimoine National.
Depuis 2008, année qui a vu renaitre cette magnifique demeure, après la fin des travaux de restauration ce magnifique lieu retrouve un second souffle grâce à des expositions, des résidences d’artistes et des représentations musicales, et abrite aussi le siège de l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel.
Plusieurs propriétaires :
La villa a été construite par un dignitaire au XIIIe siècle. Le premier acte qui en fasse mention date de 1715 et la décrit comme « campagne sise au quartier El Anasser par Bab Azoun, au-dessus de la fontaine du Hamma ».
En 1717, Ali ben Mohammed Agha la vend à Sidi Ali ben Mohammed Al-Sabbagh, lecteur du Coran à la mosquée, pour une somme de 325 réaux d’argent. Puis elle appartient à Osman, ensuite à un droguiste, puis à un janissaire. En 1790, elle est la propriété de Hadj Mohammed Khodja, ministre de la Marine et, par la suite, vendue à Si Mahmoud Abdeltif qui l’acheta en 1795 pour deux mille dinars d’or. En 1830, la famille est toujours propriétaire de la maison et l’a quittée en 1831. Soit une année après l’invasion coloniale française.
Après 1831, ce djenan revient à l’administration coloniale française et est affecté à l’infirmerie de la Légion étrangère, jusqu’en 1836, on sait aussi qu’elle fut transformée pour les soins des cholériques du 22 août au 5 décembre 1866.
Description:
Dans cette villa, l’ancien Bassin des Femmes que borde un portique à parure d’émail, la cour intérieure où se développe une galerie à double ligne d’arceaux soutenus par d’élégantes colonnettes à cannelures torses. En face, le porche d’entrée, élevé sur douze colonnes et abritant sous ses ogives, une porte à clous et à heurtoir de bronze. Au-delà des voûtes du vestibule et de l’escalier d’aspect monacal, c’est le bain maure puis, au premier étage, le patio tout de marbre, entouré d’arcades et décoré de faïences où s’épanouissent de curieuses floraisons stylisées. Sous les arceaux, de hautes portes donnant accès en des salles surmontées de coupoles à claustras multicolores. Au centre, un pavillon à dôme polygonal s’étend la vue, sur la baie et la campagne. Au sommet, la terrasse, offrant le charme de l’entier panorama Algérois.
Horaires d’Ouverture :
Du 9h à 16h pour les visites visant l’AARC.
De 9h à 17h, sauf jours fériés et week-end.
Coordonnées :
Adresse : Chemin Kechkar Omar El Hamma-Alger.
Numéro : (0)21 650 145
Posté Le : 22/12/2020
Posté par : imekhlef
Ecrit par : rachid imekhlef
Source : Kamel Mohamed