Un concert d’orgue a été donné, avant-hier, par Pierre Mourlevat à la basilique Notre-Dame d’Afrique l L’organiste qui saura, tout compte fait, subjuguer les invités qui ont joué des coudes pour se faire une place, n’est autre que le chef de mission économique de l’ambassade de France à Alger.
Beaucoup de monde a rejoint la basilique et l’on pouvait apercevoir, entre autres, l’ambassadeur de France, Bernard Bajolet et l’archevêque d’Alger, Monseigneur Tessier. Saïd Khitman, chargé de mission, saura atténuer les « ardeurs » des présents. Ayant apporté sa contribution pour la restauration de la basilique, Pierre Mourlevat fera un voyage dans l’univers musical religieux, avec des haltes intéressées. Cette remontée dans le temps est tout sauf harassante. Les mélomanes entendront, tour à tour, Andres de Sola, Girolano Frescobaldi, Charles Gounoud ou encore Johann Pachelbel qui occupa, assure-t-on, successivement des postes d’organiste et professeur dans plusieurs villes d’Allemagne. Des organistes autrement plus connus du grand public, à savoir Jean Sebastien Bach, le roi des organistes, ou bien ce magnifique et toujours actuel Tomaso Albinoni, n’ont pas été en reste. Par sa manière, Pierre Mourlevat fera découvrir aux invités des mondes connus de lui seul. Et se rendre, en ces journées froides, dans la basilique est un pur émerveillement des sens. Y faire une halte aide à se défaire des souillures du temps qui passe. Le « roi des instruments » en est pour beaucoup. Faisant le contrepied des graphes et autres statistiques, Pierre Mourlevat fera corps avec cet instrument, à tout le moins biscornu, et que ces improbables « pourfendeurs » appellent les cornemuses du diable. Ceux qui prendront place dans Notre-Dame d’Afrique bâtiront en brèche ces allégations et vous assurent que cet instrument, toujours aussi vivace, meriterait plutôt l’appellation de cornemuse des… anges. Faut-il rappeler que l’orgue de la basilique avec lequel jouera le chargé d’affaires de l’ambassade qui, tout compte fait, a plusieurs cordes à son arc, provient de la villa Georges dans laquelle il avait été installé, en 1912, en présence, assure-ton, du compositeur, organiste français, Camille Saint-Saëns. Après la disparition de ses propriétaires, en 1930, l’orgue fut transféré à la basilique. Raccommodé en 2001 à Vaison la Romaine, il a été remonté dans la basilique après avoir été béni, le 31 mai 2002. D’autres concerts seront donnés dans les prochains jours dans le cadre des récitals qui sont organisés par les responsables de la basilique. Un concert sera ainsi offert le 26 avril avec l’organiste de Saint Louis des Français. Il est à noter que l’ouvrage monumental de Pavy, laissé en déshérence depuis longtemps, sera restauré avec la participation des instances de la wilaya d’Alger, le Conseil général des Bouches-du-Rhône, la région Paca et l’Etat français.
Posté Le : 24/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : R. C.
Source : www.elwatan.com