Alger - Cuisine traditionnelle, patrimoine culinaire

Cherbet el khotba, un rituel algérien oublié…



Cherbet el khotba, un rituel algérien oublié…
Khalti fatma, notre mémoire…
Jadore écouter ses récits et ses anecdotes sur nos traditions et nos rituels algériens.
Elle nous parle de ces belles choses, qu’on a tendance à oublier.
Aujourd’hui, elle nous parle du rituel de la khotba, la demande en fiançailles en Algérie et c’est cette cherbet ( boisson sucrée) qui annonce cette belle tradition.
Merci ma chère pour toutes ces belles choses partagées avec nous

Cherbet el khotba, un rituel oublié :

nous raviverons les mémoires pour redécouvrir une tradition ancestrale qui s’est perdue à travers les générations.
Il s’agit de la cérémonie de la khotba, la demande en mariage, ou le rituel du cherbet.
Cette tradition ancestrale est typiquement algéroise et date de plusieurs générations.
Elle fait partie du lot de coutumes liées au mariage dans les familles algéroises.
Dès que leur fils atteignait l’âge de convoler en justes noces, ses parents se faisaient un devoir et une joie de lui chercher une mariée qui devrait répondre aux critères d’une union saine et sacrée.
Pour cela, la mère du jeune homme commençait à prospecter d’abord parmi les jeunes célibataires de la famille, puis chez les voisins et amis proches.
Cette tâche n’était pas une mince affaire, et la responsabilité de la mère était très lourde.
Son fils lui faisant une confiance aveugle, il s’agissait pour elle de faire le bon choix en trouvant la femme qui lui plaise.

Quand le choix était enfin fait, les parents du garçon allaient se présenter chez la famille de l’heureuse élue pour demander officiellement sa main. C’est le rituel de la khotba.
Une discussion sérieuse et conviviale est enclenchée entre les membres des deux familles quant à la personnalité des futurs époux.
Chacune des deux familles se met alors à louer leurs qualités sans, bien sûr, faire la moindre allusion à leurs éventuels défauts.
Les parents de la future mariée présentent alors à la future belle-famille le traditionnel café accompagné de gâteaux préparés pour cet heureux événement.
Si les deux familles sont d’accord pour cette union ; on présente alors aux invités une boisson fraîche à base d’eau de fleurs d’oranger et de cannelle accompagnée de confiture faite maison.
On dit alors que la mère de la future épouse «trouh thal echerbat», en signe de consentement et d’acceptation de la famille de la mariée à accorder la main de sa fille à ce futur gendre.
Ce n’est qu’après avoir bu cet élixir fait maison que les femmes sont autorisées à faire des you-yous, symbole de bonheur et de joie annonciateur d’un événement heureux.
Hélas, le rituel du cherbat s’est quelque peu oublié, et très rares sont les familles qui pratiquent encore cette tradition de nos jours.


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