L'architecte Jean Nouvel, chargé de poser les bases d'ici l'été d'une "revitalisation" de la Casbah d'Alger, assure à l'AFP vouloir respecter "la dimension historique" du quartier en réponse à ceux qui s'émeuvent de cette étude portant sur un haut lieu de la mémoire algérienne.
«On me demande de réfléchir à une stratégie liée à l'évolution de la Casbah. Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre objectif que la remise de cette étude», dit l'architecte français.
Jean Nouvel s'est rendu sur place plusieurs fois pour découvrir le quartier historique d'Alger et les principaux acteurs du projet, «actuellement, nous mettons en place deux ateliers, l'un à Alger, l'autre à Paris, avec pour le moment 5/6 personnes dans chaque ville afin que nous puissions rendre nos travaux au début de l'été», précise-t-il.
Toutefois, la mission qui lui a été confiée en décembre dernier, par le wali d'Alger sur proposition de la région Ile-de-France, a soulevé des interrogations des deux côtés de la Méditerranée, «J'ai été surpris comme tout le monde de voir dans les jours qui ont suivi l'accord une pétition de quelque 400 noms, essentiellement des architectes, urbanistes et universitaires, algériens et français, qui me priaient de ne pas accepter cette étude», remarque-t-il.
«Je leur ai répondu qu'ils ne me connaissaient pas et, en particulier, que j'ai toujours été anticolonialiste.»
En effet, les pétitionnaires s'inquiétaient qu'un architecte français puisse proposer des transformations d'un haut lieu de la bataille d'Alger contre le colonisateur français, «mon travail prendra évidemment en compte le maintien des habitants sur place, l'accentuation de la mixité fonctionnelle et sociale, le respect de la dimension historique des différentes époques jusqu'à celle d'aujourd'hui incluse», assure Jean Nouvel.
Rédaction Web
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Posté Le : 17/02/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Rédaction Web
Source : liberte-algerie.com du vendredi 15 février 2019