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Bordj El Kiffan et La Madrague : destinations très prisées par les Algérois Alger : les autres articles



Bordj El Kiffan et La Madrague : destinations très prisées par les Algérois                                    Alger : les autres articles
A cause des coupures fréquentes du courant électrique, des familles entières fuient leurs domiciles, transformés malencontreusement en étuves.
Bordj El Kiffan et la plage artificielle d'El Djamila (ex- La Madrague), deux destinations très prisées en cette période de fortes chaleurs par les randonneurs en quête de fraîcheur nocturne. Affranchis après une longue journée dominée par les effets de l'abstinence, des gens affluent de partout pour goûter aux plaisirs offerts par les balades nocturnes. Coupures fréquentes du courant électrique obligent, des familles entières fuient également leurs domiciles transformés malencontreusement en étuves. Des randonneurs ont affirmé que la mise en service du métro et du tramway a incité les personnes à se déplacer.
«Le transport est assuré jusqu'à 1 heure du matin. Nous avons largement le temps pour profiter pleinement des sorties nocturnes que nous organisons fréquemment», a indiqué un fonctionnaire accompagnant sa petite famille. Quoique simple, cette indication a convié un chercheur universitaire à la réflexion : «Ce mode de transport multimodal qui commence à s'installer progressivement encourage le gens à effectuer leurs déplacements. Il contribue à cultiver le respect de la ponctualité. Il est aussi un moyen exemplaire de liberté. Les usagers choisissent leur moment de départ et de retour. Mais ce qui est tout à fait nouveau, c'est le fait de voir un groupe de femmes se déplacer seules jusqu'à Bordj El Kiffan pour prendre des glaces. C'est un véritable avantage offert par ce mode de transport sécurisé», a observé le chercheur Ahmed M.
Quelques moments après la rupture du jeûne, et pendant que les rames du tramway déversent tout ce beau monde, les gérants des kiosques où l'on sert des boissons fraîches, des glaces et des brochettes ont fini d'installer tout leur attirail pour accueillir les visiteurs. Moment de forte affluence ' Oui, certes. Des parents accompagnés de leur progéniture battent le pavé pour se rendre à la plage la Sirène. Certains promeneurs préfèrent s'installer dans un coin de la jetée récemment aménagée, d'autres, au contraire, ont opté pour un petit regroupement sur la bande de sable pour permettre aux enfants de faire trempette.
La côte ouest d'Alger n'échappe pas à cette animation nocturne. Juste après la fin de la prière, les automobilistes prennent leur mal en patience en transitant par Bab El Oued, Bologhine et Raïs Hamidou. Par chance, la circulation a repris sa fluidité avant d'atteindre Aïn Benian. Malgré le manque d'éclairage, les dépôts d'ordures qui jonchent les rebords de la voie sont visibles aux abords du marché. «Notre ville, si réputée par sa propreté, perd son charme d'antan et se dégrade de jour en jour», reconnaît le gérant d'une épicerie. A défaut de signalisation, les conducteurs ont du mal à se repérer. «Rien de plus simple, suivez la file et vous déboucherez sur le port», leur a-t-on recommandé.
L'Entreprise de gestion des ports de pêche (Egpp) a fixé le prix d'accès au parking à 50 DA. D'aucuns affirment que l'aménagement de la plage artificielle est une nouvelle destination des familles algéroises. Mais dès que le visiteur a foulé le sable, des jeunes plagistes se plantent devant lui pour proposer leurs services : louer une table et six chaises à raison de 1000 DA. «C'est du vol caractérisé», tonne le client (Ya aâmou, ramdhan kassarna), (Le mois du jeûne n'a pas été favorable pour nos affaires). «Donnez-moi 800 DA et on est d'accord», réplique le plagiste. Usant d'un ton affable, une jeune maman, médecin de son état, accompagnée de son mari et de ses enfants, avoue qu'elle vient de découvrir l'endroit.
«Nous venons de découvrir la plage artificielle. Mes enfants y sont déjà attachés. C'est la raison pour laquelle nous y venons souvent. L'endroit est sécurisé. Cela nous permet de passer un temps agréable tout en surveillant la baignade des petits. Le seul inconvénient, c'est qu'il y a beaucoup de monde durant le week-end. Je pense que des aménagements similaires seront bien accueillis. Les nouvelles structures d'accueil atténueront à coup sûr la pression de la foule», suggère la jeune maman. Son mari, quant à lui, s'est limité à faire part de sa pertinence. «Depuis tout à l'heure, j'observe ces jeunes qui occupent les gradins. Ils chantent au rythme des percussions de derboukas, et de temps à autre certains plongent dans l'eau. Cet aspect évoque celui des pèlerins hindous au bord du Gange», observe-t-il.


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