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Bordj El-Kiffan - 4e Forum international de la ressource Humaine. Une seule richesse: Le capital humain



Bordj El-Kiffan - 4e Forum international de la ressource Humaine. Une seule richesse: Le capital humain




À l’ouverture du Forum international de la ressource humaine, qui se tient depuis hier à Bordj El-Kiffan, à Alger, Mme Souad Larbaoui, consultante et général-manager de l’agence de communication Buzzcom,  a mis l’accent sur la nécessité de confronter les idées novatrices des théoriciens aux expériences des praticiens sur le terrain: “Il s’agit, d’une certaine manière, de rendre hommage au facteur humain à l’origine de la création de richesses et de la valeur ajoutée.”

L’initiatrice de ce Forum international de la ressource humaine (qui en est à sa quatrième édition) n’a pas manqué de remercier les sponsors et autres partenaires de cette manifestation, à leur tête le Groupe Cevital qui, a-t-elle rappelé, accorde un intérêt accru à cet important volet de la gestion des entreprises.

Prenant la parole à son tour, Sid-Ahmed Benraouane, chercheur en ressources humaines de la Carlson School of Management de l’université du Minnesota aux USA, a estimé que cette question méritait d’être appréhendée sous un prisme global car d’après lui, “le capital humain n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur dans les sphères dirigeantes de nos pays”.

Pour illustrer son propos et marquer le profond décalage qui subsiste en Algérie en termes de gestion des ressources humaines, M. Benraouane a pris l’exemple d’Apple, une entreprise qui est devenue une des plus riches au monde grâce à l’innovation et donc à l’élément humain.

“Cela dit, il ne faut pas toujours focaliser sur les nouvelles technologies car il s’agit la plupart du temps de redéfinir ses méthodes de travail”, a-t-il nuancé.

Pour M. Benraouane, il faut sans cesse puiser dans ce qui se fait de mieux “outre-mer” comme aux États-Unis où il est d’ailleurs souvent question là-bas d’étudier les secrets de la réussite des économies émergentes.

Le professeur Benraouane a révélé, ainsi, qu’il animait aux USA des séminaires “Global discovery” à l’attention des étudiants en MBA qui devaient, eux, s’intéresser en priorité aux facteurs de compétitivité de certains pays émergents.

En citant, en outre, un sondage effectué auprès de chefs d’entreprise américains par le bureau McKinsey, le chercheur a souligné  l’intérêt porté pour les nouvelles économies émergentes qui va, bien entendu, au-delà de l’intérêt académique.

On l’aura deviné, cette attention subite pour les pays émergents a pour but essentiel de capturer sinon accaparer leur croissance économique.

Pour ce spécialiste de la ressource humaine, il ne faut pas trop focaliser sur les nouvelles technologies car, selon lui,  la meilleure posture à adopter est de ne jamais hésiter à redéfinir ses méthodes de travail.

Pour sa part, l’expert Abdelhak Lamiri s’est d’emblée refusé à “rabâcher” une évidence: “Je n’ai jamais entendu quelqu’un minimiser l’apport humain dans l’entreprise. En revanche, j’ai souvent entendu en Algérie des chefs d’entreprise qui proclamaient, à cor et à cri, que leurs employés étaient leurs ‘yeux’, leur ‘cœur’… Hélas, les pratiques et les données chiffrées tendent à démontrer toujours le contraire.”  

Pour le Dr Lamiri, “il y a beaucoup de discours en Algérie sur la ressource humaine et toujours peu d’actions”. Pendant ce temps, les déperditions dans les entreprises “sous-gérées” sont énormes.

Dans son intervention liminaire, M. Lamiri viendra même remettre en cause une “idée reçue”: l’Algérie, qui consacre chaque année quelque 4,5% de son PIB à la formation de base, n’investit en réalité que 10 à 12 fois moins que les pays industrialisés ou encore les économies émergentes.

Il en veut pour preuve le boom économique de la Chine qui n’est dû pour lui qu’à une formidable “histoire de développement humain”.


Mohamed Cherif LACHICHI



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