Biographie de Hadj Boualem

(Né en 1929). Interprète de chaâbi. De son vrai nom Abdelkader Saïdani, Hadj Boualem est né à Leveilley (hussein Dey, Alger). Après l’école française et la medersa, il devient scout dans le groupe El Mouna créé en 1939 et parrainé par le groupe El Fallah de la pêcherie. Ses activités interrompues durant la seconde guerre mondiale, il les reprend en 1947. En 1950, il n’est plus scout et il reprend contact avec des musiciens grâce à la présence dans son quartier d’un orchestre chaâbi. Entre le chaâbi mené à l’épopque par El Anka, Menouar, Khelifa Belkacem et Mrizek et l’andalou qu’animaient les frères Fakhardji et Abdelkrim Dali, il choisit le premier et se charge de l’accompagnement au tambourin de groupes de Leveilley. Comme les rencontres sont quotidiennes, il s’intéresse de plus près à la guitare, au banjo, au mandole et à partir de 1952, il commence à travailler dans les fêtes. Au sein de l’école communale de musique naît en 1951, sous la pression des jeunes, une section orientale (andalouse) que dirigea Abdelkrim Dali. Hadj Boualem fréquentera la nouvelle section durant quatre années et demie tout en continuant à jouer du chaâbi. Ce n’est qu’en 1975 qu’il pense à écrire des chansons parmi lesquelles se distinguent deux textes : Qaçat Sidna Youcef, Adab Laqbar. Il écrira des centaines de textes qui seront d’abord interprétés dans les fêtes avant d’être enregistrés sur cassettes à Alger. En 1985, une insidieuse tumeur cancérigène l’oblige à subir une ablation de la vessie. Il s’en sort, mais affaibli, l’amoureux des Qacidate ne pense qu’à la survie du genre.